Les humeurs du Bomber. Dans les bras de Morphée!

VENDREDI, 4 OCTOBRE 2019, 02:12 - Bomber
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OPINIONS Après une trêve en terres lointaines qui m’aura permis d’échapper aux naufrages face à l’Antwerp et à Bruges, j’ai atterri ce dimanche à 12h54 à Zaventem, soit très exactement une heure et 36 minutes avant le début de la rencontre face à Waasland.

Très sincèrement, malgré la fatigue due aux 6 heures de décalage horaire et à la nuit passée dans l’avion, j’avais envie de rallier le Lotto Park en catastrophe pour assister à la rencontre, mais il eût été inconcevable et particulièrement goujat de planter là mon épouse et de la laisser se débrouiller avec tous nos bagages pour rejoindre la région des fagnes. Bien m’en a pris, car je pense que je n’aurais pas été en mesure de résister aux attraits de Morphée qui m’aurait tranquillement attiré dans ses bras tant le match était emballant.

Comme je l’avais précisé avant mon départ, je me suis retrouvé quelques jours sans contact avec le reste du monde (ce qui, au demeurant procure un bien fou), mais dès que j’en avais la possibilité, je me branchais sur Internet pour connaître l’actualité anderlechtoise.
Inutile de préciser que tout ce que je pouvais lire dans la presse, sur les réseaux sociaux ou dans les messages envoyés par des amis n’était guère encourageant.

Lundi, c’était la reprise du boulot et croyez-moi, avec 6 heures de décalage horaire dans les lattes, ça fait mal.
Pas beaucoup de temps pour gérer autre chose que les dizaines de mails à traiter, mais j’ai néanmoins pu constater par mes lectures que l’état de grâce entre Kompany et les supporters mauves avait pris fin en cette après-midi du 29 septembre 2019. En l’absence répétée de résultats, il fallait bien s’attendre à ce que cela arrive et le médiocre nul engrangé face à la modeste équipe de Beveren sonna le glas du projet un peu fou de Vincent Kompany.
Beaucoup de spécialistes du foot avaient, il est vrai, émis d’emblée des doutes quant au réalisme de ce projet dans lequel Vince the Prince faisait office de réalisateur, producteur et acteur principal en même temps. C’était trop pour un seul homme, même s’il a pour nom Vincent Kompany.

Depuis deux jours, diverses rumeurs circulaient dans la presse et sur la toile.
Les uns évoquaient le licenciement de Frank Arnesen, d’autres se perdaient en conjonctures sur l’arrivée d’un nouveau coach, certains voyaient Davies faire ses valises.
Tel l’instant de calme avant la tempête, il était clair qu’il allait se passer quelque chose et, dans l’après-midi, les nouvelles tombaient : Franky Vercauteren fait son grand retour au Sporting et Davies sauve sa tête en acceptant d’être rétrogradé dans la hiérarchie. Par contre, Arnesen prend la porte et est remplacé par Kompany dans ses fonctions.

En dehors d’Arnesen, tout le monde semble heureux et prêt à repartir du bon pied. On ne peut que s’en réjouir.
Quoi que ! Oui, quoique ! Tout cela ressemble étrangement au happy end d’un dessin animé de Disney.
A l’instar du célèbre capitaine Crochet, Arnesen endosse le rôle du méchant et ce n’est que justice qu’il soit à jamais banni des terres de Saint Guidon. « Franky et Vince furent heureux et eurent beaucoup d’enfants » !!!! Là, permettez-moi d’émettre des doutes ! Les mariages sont toujours beaux au moment des noces. C'est par après que les choses se corsent et je serais vraiment curieux de voir comment des caractères aussi trempés que ceux de Vincent et de Franky vont s'harmoniser sans aller au clash lorsqu'il y aura une divergence de vue entre eux.

Mon cœur à mille pour cent mauve souhaite ardemment que cette formule sera la bonne, car un nouvel échec enfoncerait encore davantage le club dans un marasme dont il deviendrait de plus en plus ardu de s’extraire, mais ce n’est pas gagné d’avance.
Il faudra impérativement que les deux hommes ne se marchent pas sur les pieds et que leurs rôles respectifs soient définis avec justesse et psychologie.
Vincent manager, sélectionneur et joueur à la fois, c’était intenable, mais qu’en sera-t-il de Vincent joueur sous les ordres de Franky dont il sera néanmoins le supérieur hiérarchique ? Pas évident tout cela, n’est-ce pas !
Comment Vercauteren pourra-t-il faire des choix tactiques sans annihiler le travail entrepris par Kompany depuis la fin juin ? Comment pourra-t-il apporter une vision plus réaliste sans détricoter complètement le rêve de produire du football champagne ?

Comme souvent lorsque je partage mes humeurs, il se fait tard (ou très tôt pour être plus précis).
Heureusement pour moi, ce n’est pas moi qui serai confronté à ce casse-tête.
En ce qui me concerne, je vais de ce pas retrouver Morphée qui me tend les bras depuis dimanche après-midi.
 



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