Les humeurs du Bomber. Shame on you!

LUNDI, 8 AVRIL 2019, 02:20 - Bomber
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OPINIONS

Le 9 novembre dernier à 2:18, suite à la défaite à Fenerbahçe quelques heures auparavant, je publiais une lettre ouverte à Marc Coucke dans laquelle je lui exprimais avec beaucoup de respect et d’humilité le désarroi des supporters anderlechtois confrontés aux tristes prestations et résultats de leur équipe.

Aujourd’hui, j’ai décidé de laisser respect et humilité au vestiaire pour exprimer la colère des fans du Sporting.



Cher Marc - eh oui, j’ai décidé de te retirer ton titre de président et de te tutoyer -,

Qu’as-tu fait de notre Sporting ?
Tu as réussi à anéantir en une saison l’œuvre de Constant et de Mister Michel que Roger et Herman avaient réussi à maintenir à flot tant bien que mal.
Certes, le RSCA a perdu son lustre sur la scène européenne depuis belle lurette (le déclin s’est amorcé dans les années 90), mais sur le plan national, il était parvenu à maintenir le cap d’un titre de champion un an sur deux.
Oh, je sais, tu vas me dire pour ta défense que ton prédécesseur t’a vendu un chat dans un sac.
Restons sérieux, tu as sans doute découvert quelques cadavres dans les placards et l’objectivité oblige à reconnaître que les dernières saisons ne furent guère emballantes, mais tu as entrepris un travail de démolition à côté duquel les bombardiers allemands de la dernière guerre font figure de moustiques.

Pourquoi donc as-tu décidé de nettoyer tout le club au karcher avant de l’aplatir sous les bulldozers ?
Pourquoi tous ces licenciements, ces changements d’équipementier, de sponsor et maintenant de nom du stade ? La famille Vanden Stock a régné durant près de 50 ans sur le club et toi tu veux faire disparaitre leur patronyme comme on le fait après la mort d’un abominable dictateur.

Je suis fatigué, Marc, fatigué de ces longs trajets pour aller assister à des matchs de m…, écœuré par ta gestion et dégouté par tes comportements de petit parvenu.
Je pourrais rédiger une longue missive pour essayer de te faire comprendre ce que ressent un supporter qui est fan depuis plus d’un demi-siècle, mais à quoi bon, j’ai déjà tenté de le faire il y a cinq mois et rien n’a changé.
Quoique ! Ce n’est pas tout à fait exact : le 9 novembre dernier, Anderlecht comptait 8 victoires, 6 nuls et 7 défaites, toutes compétitions confondues. Aujourd’hui, les chiffres sont passés à 15 victoires, 9 nuls et 16 défaites. Davantage de défaites que de victoires, il faut remonter à la préhistoire du Sporting pour retrouver pareil palmarès.

As-tu la moindre idée, mon coco, de ce que cela signifie pour un fan anderlechtois même s’il n’a pas eu la chance comme moi d’assister aux dribles et aux feintes de Rensenbrink ou de Lozano ?
Mais je perds mon temps. Qu’en as-tu à foutre des supporters ? Que faisais-tu ce dimanche soir au lieu d’être présent dans le stade ?
Comme la plupart des supporters, j’étais heureux en apprenant que tu t’étais offert le RSCA ; comme eux, j’imaginais que tu serais un président mécène qui rendrait à Anderlecht ses titres de noblesses et en referait une équipe crainte par l’Europe entière.
Tu parles, nous ne faisons plus peur à personne.

En analysant tes décisions depuis ton arrivée, je ne vois malheureusement que deux possibilités : Soit, ton ego surdimensionné t’a amené à tout chambouler de la cave au grenier afin de t’attirer tous les honneurs de la réussite et si c’est le cas, mon petit gars, tu t’es royalement planté. Soit, et ce serait monstrueux, tu détestes Anderlecht depuis ta jeunesse et tu as décidé sciemment de couler irrémédiablement le club. Cette idée m’a effleuré dans un premier temps et je l’ai refoulée, mais je constate aujourd’hui que d’autres personnes éprouvent les mêmes craintes que moi-même si cela parait du délire paranoïaque.

Comme je ne peux pas me résoudre à imaginer que cette seconde hypothèse est la bonne, j’en arrive à espérer que la première est la bonne, mais alors, il conviendrait que tu redescendes de ton piédestal et que tu apprennes à déléguer à des gens plus compétents que toi.
Que dis-tu ? C’est ce que tu as fait en engageant Verschueren, Zetterberg et Arnesen ? OK, mais c’est venu un peu tard, non et on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite.
Je dois être plus patient ? Si tu veux, mais la patience, mère de toutes les vertus, n’a guère sa place dans le monde actuel du foot.

Je voulais être bref et je vais donc m’arrêter là, mais je voudrais brièvement revenir sur les réactions des supporters en cette soirée du 7 avril.
Je suis partagé. D’un côté, j’estime que supporters ne doivent pas céder à la violence quels que soient les résultats et leur déception ; d’un autre, je trouve qu’ils se sont montrés excessivement patients jusqu’à présent et je comprends aisément leur courroux.
Dis-toi bien, mon petit père, qu’il y a quelques années, cela aurait péter depuis belle lurette et que tu peux t’estimer heureux d’être à Bruxelles. Au Standard, cela fait un bout de  temps que tu serais reparti vers la reine des plages avec le goudron et les plumes.

Etonne-moi, mon grand, prépare-nous un mercato de rêve, rebâtis une équipe digne de la grandeur du Sporting et surtout ne prends pas l’excuse de ne pas jouer l’Europe pour justifier des transferts de troisième zone.

Comment ? Tu estimes que je te manque de respect ?
Mais bien sûr. Le respect, cela se mérite et je fais le serment que si tu parviens à redresser la barre, je m’excuserai.
Si tu relèves le challenge, invite-moi à la table présidentielle et je te jure que je te ferai des excuses publiques devant tous tes potes.

Chiche !





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