Pas d’amende pour Jova ?

Anderlecht veut surtout garder le calme en vue du match retour


Milan Jovanovic n’avait dormi que deux heures. Sa deuxième carte jaune – il avait frappé du pied une bouteille d’eau sur le terrain après avoir été remplacé – doit l’avoir empêché de fermer les yeux. “Le plus important, c’est que mon équipe ait pu continuer le match à onze”, répétait-il. “Mais je râle. Je serai suspendu la semaine prochaine, alors que j’étais en grande forme.”

Jova écopera-t-il d’une amende ? Il est fort probable que non. Van den Brom n’en donne jamais. Et la direction veut à tout prix garder le calme avant le match retour. D’ailleurs, le règlement interne ne contient pas de règle pour ce cas spécifique. “C’est un sujet dont on va parler en interne” , souffle Van Holsbeeck. “Maintenant, on doit surtout se serrer les coudes en fonction du match retour. J’ai vu le garçon ici à l’aéroport. Il est embarrassé par la situation.”

Le manager d’Anderlecht pesait ses mots en abordant le cas Jova . “Milan est quelqu’un d’émotionnel”, assure-t-il. “Mais ce qu’il a fait, c’est inacceptable. Que quelqu’un de 18 ou 20 ans réagisse ainsi, je pourrais le comprendre. Mais à 31 ans, il faut pouvoir se contrôler.”

Van Holsbeeck était formel : “On a un coach qui prend les décisions. Il faut pouvoir l’accepter. Au Real Madrid ou à Barcelone, je ne vois jamais de scènes pareilles. Quand on n’est pas d’accord avec le coach, on peut toujours lui demander la raison du remplacement après le match ou le lendemain. J’ai déjà vu des joueurs frapper du poing dans une porte de vestiaire, mais pendant le match, il faut maîtriser ses émotions.”