Et si les Mauves n'avaient tout simplement pas le niveau?

VENDREDI, 24 AOÛT 2012, 11:19 - rsca1992
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Avec tout le respect que nous avons pour le football chypriote, il est quand même interpellant de constater qu'Anderlecht n'est même pas capable de ramener un résultat de Limassol


Si la qualification est toujours clairement envisageable, il y a de quoi se poser des questions au vu du niveau de jeu affiché par les joueurs de John Van den Brom, dans un match d'une telle importance. Le Sporting est-il à sa place? Et qui est responsable de ce "couac"?

1. Les joueurs: Kljestan accuse Jovanovic
Au niveau du talent, Anderlecht n'avait sans doute rien à envier au champion chypriote. Mais l'envie, l'engagement et la "grinta" était du côté de l'adversaire. Cela fait une énorme différence. Avant la partie, tout le monde avait répété que la soif de participer à la Ligue des Champions était grande. Sur ce qu'on a vu hier, permettez-nous d'en douter. Dès lors, il faut peut-être chercher ailleurs les raisons de cette prestation décevante. Avec plusieurs joueurs à la ramasse, on se dit que, peut-être, le noyau ne dipose pas de suffisamment de qualités...

Après la rencontre en tout cas, Jovanovic en a pris pour son grade. Le Serbe était pointé du doigt, notamment par Sacha Kljestan qui l'a attaqué dans la presse. "La majeure partie de la deuxième période, nous avions la possession et les occasions. On contrôlait le match et on gardait bien le ballon. On les faisait courir et je commençais à les sentir fatigués", analyse le joueur pour la RTBF. "Et puis c�#039;est venu d'un joueur: Milan Jovanovic. Il a trop dribblé le long de la ligne, il n'a pas donné son ballon. Du coup, on a perdu le ballon, perdu quelques touches, quelques tacles et le but est arrivé, chanceux car le poteau s'en mêle. C'est le football. Nous avons eu plus d'occasions qu'eux. 2-1, c'est mieux que 1-0, c'est tout ce que je retire de ce match."

Le Serpent, lui, avouait que sa carte rouge était stupide. Il était surtout déçu de son remplacement parce qu'il estimait qu'il jouait bien. "Le plus important, c'est que l'équipe a pu continuer à jouer à onze. Mais je râle énormément parce que je suis en grande forme. J'étais super bien dans le match. Et je devrai rater le match retour. C'est dommage que cet incident ait eu lieu, parce que je m'entends bien avec le coach. Proto râle sur moi? Je crois qu'il voulait que je rentre le plus vite possible au vestiaire", explique l'ex-joueur du Standard dans la Dernière Heure.

2. Le coach: pourquoi passer du 4-4-2 au 4-5-1?
Jusqu'ici, John Van den Brom avait réussi à imposer sa griffe à l'effectif bruxellois, notamment en réussissant plusieurs changements gagnants. Malheureusement, il s'est planté pour son premier "vrai" match de la saison. En renforcant son entrejeu, l'entraîneur hollandais a surtout misé sur une approche attentiste. "C'est étrange. Ou plutôt: surprenant", analyse Marc Degrijse dans sa chronique pour Het Laatste Nieuws. "(...) Ne me comprenez pas mal: je salue son courage de ne pas se focaliser sur un seul et unique système. C'est atypique pour un Hollandais. Ce que je ne comprends pas, c'est que pour le premier match important de la saison, il fait une croix sur un système qui avait fait ses preuves lors des précédentes sorties. (...) Pourquoi opter pour une approche si attentiste contre une équipe chypriote? Les déclarations des Anderlechtois, qui se disaient confiants, étaient-elles des paroles en l'air? Lorsque tu optes tout d'un coup pour un système avec deux médians défensifs, tu envoies comme signal à tes joueurs qu'ils doivent faire attention. Désolé, mais cela reste une équipe chypriote..."

3. La direction: le calcul risqué
Anderlecht ne roule pas sur l'or. La faute à plusieurs années sans participation à la Ligue des Champions. La "perte" des 11 millions du transfert de Suarez a aussi fameusement compliqué la tâche de Herman Van Holsbeeck. On peut toutefois se poser la question de la politique de recrutement. Cela fait des années que la défense anderlechtoise est pointée du doigt pour ses lacunes mais Anderlecht ne veut visiblement pas transférer un défenseur digne de ce nom. Hier soir, les manquements à l'arrière étaient criants. Odoi, Wasilewski et Safari étaient à côté de leurs pompes. Leurs bonnes prestations en championnat ont convaincu le Sporting qu'il était suffisamment armé pour rivaliser en C1. Sauf que les adversaires à ce niveau ne sont pas Lokeren, Mons ou Courtrai. Plutôt que de mettre toutes les chances de son côté en se renforçant, Anderlecht a préféré miser sur ce qu'il avait sous la main. Un calcul risqué. Ne valait-il pas mieux mettre 3 millions sur la table pour un joueur comme Moisander, pour les récupérer ensuite grâce au pactole de la C1, plutôt que d'espérer que "cela passe" avec le noyau actuel? Si les Mauves se qualifient, ce qui est rappelons-le toujours envisageable, on oubliera cette stratégie. Par contre, face à des Messi, Ronaldo, Ibrahimovic ou Rooney, on n'imagine pas les dégâts...




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