Les humeurs du Bomber. Bye bye Hein et pas merci !

Ca y est, Marc Coucke a tranché.
Hein Vanhaezebrouck a enfin pris la direction qu’il aurait dû emprunter depuis belle lurette.

Dès le coup de sifflet final du match au Cercle de Bruges, je suis parti faire des courses avec mon épouse dans une grande galerie commerçante liégeoise.
Etant donné que mon smartphone n’arrêtait pas de tinter, j’ai décidé de couper le son.
C’est donc en rentrant chez moi à 20h30 que j’ai constaté un nombre anormal de messages et que j’ai appris LA nouvelle : Hein Vanhaezebrouck n’était plus l’entraineur d’Anderlecht.

Bonne nouvelle ? Non ! Ce n’est jamais agréable pour personne d’en arriver là. Il n’y a donc certainement pas lieu de se réjouir.
Je ne serai cependant pas hypocrite. Pendant que mon épouse s’afférait dans les boutiques, j’échafaudais en pensée les grandes lignes d’une "humeur" au sein de laquelle j’allais préciser que jamais, dans toute l’histoire anderlechtoise, un coach n’avait survécu à un bilan aussi catastrophique.
Mais je n’ai jamais sauté de joie, chanté ou sabré le champagne lorsqu’un entraineur se faisait déboulonner. J’ai parfois trouvé cela injuste, prématuré ou justifié et, si j’estime la décision appropriée, c’est plutôt un sentiment de soulagement que j’éprouve.

Suis-je donc soulagé ? Oui et non, à la fois.
Oui, parce que, comme la plupart d’entre vous, j’en arrivais à me demander si Hein était réellement indéboulonnable et je pensais que, contrairement aux habitudes dans le milieu, les propos de la direction affirmant son soutien inconditionnel à HVH étaient sincères.
Non, car cela fait au moins sept semaines que le couperet aurait dû tomber. Depuis la défaite à Eupen, le Sporting a royalement pris 8 points sur 24.
Si la séparation avec HVH avait été actée au soir du 28 octobre dernier, tout aurait pu être différent. En prenant 8 points de plus - ce qui n’aurait rien eu d’exceptionnel -, dont 3 contre Genk, le RSCA aurait été en tête de la Jupiler ligue aujourd’hui.
Cette décision est bien trop tardive et il n’est pas dit que le nouveau coach trouvera d’un coup des réglages que Ketchup n’a jamais été capable de peaufiner.

Hein est-il fautif ? Selon moi, oui, assurément. Son entêtement tactique et son obstination à vouloir évoluer avec trois arrières ont finalement eu raison de sa survie à la tête de l’équipe.
Est-il le seul responsable ? Sûrement pas. Il a dû composer avec une fin de règne de la famille Vanden Stock, l’arrivée d’un nouveau président, une révolution de palais de la cave au grenier et un mercato complètement foireux.

Et maintenant ? Il va falloir viser juste pour ne pas s’enliser davantage dans le bourbier.
Le choix du nouvel entraineur devra être particulièrement judicieux. Il s’agira de trouver un gars qui cumule charisme, psychologie, fermeté et expérience. Autrement dit, un profil qu’on ne trouve pas sous le sabot d’un cheval et qui ne viendra pas pour des clopinettes.
Une erreur de casting serait encore plus préjudiciable que lorsqu’il s’agit de transférer des joueurs.
Ensuite, dans une quinzaine de jours débutera la seconde sess des mauvais élèves dont fait assurément partie le Sporting cette année. Et là aussi, il vaudrait mieux ne pas se planter lamentablement sans quoi ce sont les playoffs 2 que nous aurons l’immense plaisir de suivre en fin de saison.

Je salive déjà rien qu’à imaginer des rencontres haletantes de suspense face à Waasland, Zulte et Mouscron afin de pouvoir jouer contre Courtrai, vainqueur de l’autre poule des P2, ce qui nous offrirait une merveilleuse finale contre Saint-Trond, brillant cinquième des playoffs 1.
Le plaisir suprême ! Le Nirvana, que dis-je, l’orgasme de tout supporter anderlechtois qui se respecte ! Surtout quand, comme moi, on a vécu sept finales européennes dont trois remportées et qu’on a vu les plus grands clubs européens succomber devant les actions géniales de Rensenbrink, Haan, Lozano et consorts.

Bon, il se fait très tard et la mélancolie commence à embrumer mon esprit.
Demain sera un autre jour. Il y aura le froid, la route, le boulot,… et peut-être un nouveau coach au Sporting.