France-Belgique : Le Beau Parcours Des Diables Rouges
DIMANCHE, 15 JUILLET 2018, 10:24 - Skyhawk
Mardi 10 juillet 2018, la France et la Belgique se sont affrontées pour la demi-finale de la Coupe du Monde. Les Diables n’ont pas démérité malgré la défaite.
France - Belgique : Les Diables Rouges De Rage
Mardi 11 juillet, 19h55, les deux équipes entrent sur le terrain. Soir de match mais un événement majeur pour tout un pays, la Belgique. Les hymnes entonnent dans le stade Krestovski, à Saint-Pétersbourg, et l’on peut lire sur les visages des joueurs français comme des Diables Rouges la pression avant de disputer cette demi-finale de Coupe du Monde. Un moment historique et de légende qu’attend tout un peuple, notamment dans le quartier des Marolles, dans le centre de Bruxelles. Mais à 21h59, les rues se vident, le silence règne, mis à part les quelques coups de klaxon de la part d’automobiliste français résident de la Belgique. Les Diables Rouges sont passés tout près de marquer l’Histoire de leur pays et du monde du football. La France l’emporte 1 à 0 face à la Belgique.
Une Équipe De France Favorite Au Début Du Match Les deux grandes nations favorites et présentent pour les demi-finales de la Coupe du Monde 2018 en Russie s’affrontaient en ce soir du mardi 10 juillet. La France et la Belgique se retrouvent pour la toute première fois dans un match couperet à élimination directe dans une compétition internationale. Le football anime ces deux pays, c’est une liesse populaire que l’on peut constater dans le centre de Bruxelles, comme à Paris, et si le président de notre cher club d’Anderlecht se montrait plutôt optimiste avant le début de la demi-finale, c’est bien la France qui était partante favorite pour disputer la finale de la Coupe du Monde à l’issue de cette confrontation dans le stade Krestovski de Saint-Pétersbourg. Mais Marc Coucke a eu raison d’y croire, le dirigeant des Mauves d’Anderlecht comme près de 11 millions de Flamands et Wallons ont espéré jusqu’à la dernière seconde que Romelu Lukaku finisse par la mettre au fond. L’équipe de France favorite dès le début de ce mondial, ayant terminé deuxième du dernier championnat d’Europe en 2016 dans son pays, ainsi que sur cette confrontation d’un soir contre la Belgique en demi-finale, a su tenir son rang. Sur tous les casinos en ligne belges, et sites de paris sportifs, les cotes pour une victoire de la France étaient de 2,75, contre 3,50 pour les Diables Rouges. Mais il s’en est fallu de peu que cette tendance soit totalement chamboulée, et que la grande épopée belge dans cette compétition internationale ne perdure jusqu’au dimanche 15 juillet.
Les Diables Rouges Ont Fait Mieux Que Lutter Si les joueurs français fort de leur statut de favoris s’attendaient à une rencontre serrée et tendue jusqu’au bout, jamais sans doute ont-ils cru souffrir autant. La Belgique et ces onze Diables Rouges ont fait l’honneur de notre royaume en proposant du jeu, Eden Hazard réalisant de superbes gestes techniques pour se défaire du marquage féroce de Benjamin Pavard et Paul Pogba sur son côté gauche, mais n’y pouvant rien, le numéro 10 paré d’or sur l’étincelante tunique rouge a su conquérir de nombreux ballons, provoquer, et percer cette défense française regroupée. Mais jamais il n’est parvenu à atteindre un Romelu Lukaku, fidèle représentant du centre de formation d’Anderlecht, tenaillé entre deux défenseurs si jeunes, mais particulièrement expérimentés, Raphaël Varane (Real Madrid CF) et Samuel Umtiti (FC Barcelone). Cette charnière à été plus que diabolique pour le rouges, ne commettant aucune erreur, ou presque, juste avant de rentrer aux vestiaires.
Sans doute l’un des tournants du match, même s’il y en a eu plusieurs. Kevin De Bruyne est décalé sur le côté de l’attaque belge par son compère Axel Witsel, le joueur de Manchester City parvenant à adresser un centre idéal à mi-hauteur en direction de Romelu Lukaku, seul au point de pénalty, Samuel Umtiti ratant complètement son intervention défensive, l’attaquant des Diables surpris ne peut contrôler le ballon. Malheureusement, c’est un soir de demi-finale qui n’a pas souri au goaleador de la Belgique, qui avait su faire un match grandiose face au Brésil lors du tour précédent, parvenant à s’excentrer sur les côtés pour déjouer la Seleçao, et faire preuve de percussion. Cette fois, le bloc défensif imposé par Didier Deschamps, sélectionneur de l’Équipe de France, a complètement contrecarré l’armada offensive. Pendant les 90 minutes, la Belgique a su mettre le pied sur le ballon, le faire vivre, désorientant les joueurs français, mais les quelques failles trouvées dans la défense ont buté sur un très grand gardien, Hugo Lloris. Le réalisme et les dieux du football n’ont pas semblé être du côté de Roberto Martinez et Thierry Henry, la bataille se jouant sur un simple corner de l’Équipe de France au bout de cinq minutes de jeu dans la seconde reprise, le défenseur français et barcelonais parvenant à passer devant un Marouane Fellaini, lui aussi très malheureux dans ce match, et à placer son coup de tête laissant sur place un Thibault Courtois impuissant.
Les Propos D’Eden Hazard Et De Thibault Courtois Fondés ? À l’issue de cette demi-finale de Coupe du Monde 2018 en Russie opposant la France et la Belgique, les Diables Rouges ont paru tous particulièrement attristés par ce score final de 1-0 des voisins français, mais c’est aussi avec une immense fierté que les joueurs ont accepté de partager leur réaction à chaud. Pour le capitaine Eden Hazard, la défaite est très amère, préférant perdre avec le style de jeu proposé ce soir par son équipe plutôt que de passer et de jouer une finale d’un tournoi majeur avec la tactique des Bleus. Pour le gardien de but des Diables Rouges, Thibault Courtois, la France n’a pas joué le jeu, et assurant qu’une défaite au tour précédent face au Brésil, et face à une équipe qui joue, aurait été moins rageante que face à la sélection de Didier Deschamps ce mardi 10 juillet. Mais la question que l’on peut se poser est la suivante : ces propos salvateurs sur le style de l’Équipe de France sont-ils fondés ? Certes, la Belgique est sortie perdante de ce tournoi en ayant une très large possession du ballon. Mais pour ce qui est du jeu, les joueurs français ne se sont pas montrés plus inactifs que la Russie contre l’Espagne, ou encore la Suède face à l’Allemagne. Ces deux matchs de la Coupe du Monde 2018 sont de parfaits exemples de deux grandes nations du football qui ont du batailler face à des blocs regroupaient très bas pendant les 90 minutes.
La France a joué le jeu, consistant à saturer et isoler les joueurs belges de leurs partenaires, Eden Hazard ou encore Kevin De Bruyne devant réaliser des forts importants pour se défaire du marquage et trouver un partenaire dans des espaces réduits. Offensivement, les joueurs de Didier Deschamps ont répondu présent. Les statistiques démontrent non seulement que l’Équipe de France a manié plus souvent le ballon à l’approche de la surface de réparation de Thibault Courtois, mais surtout que les Bleus ont réalisé deux fois plus de tirs que leurs adversaires du soir, avec 19 tentatives contre seulement 9. Et l’exemple le plus parlant est sans doute cette double occasion française qui intervient en fin de match, à la 92è minute, une première fois par Antoine Griezmann qui écrase un peu trop sa frappe à l’entrée des 16 mètres, suite à un service de Paul Pogba, ou encore de cette occasion gâchée par Corentin Tolisso, seul, et n’arrivant pas à applique son tir du gauche. Sur ces deux occasions franches, 5 joueurs de l’Équipe de France se trouvent en position d’attaque face à une défense belge à trois, dont Vincent Kompany, ancien joueur des Mauves, qui a tout tenté pour gêner les munitions françaises, sans quoi la cacahuète aurait pu être plus salé et plus difficile à avaler.
Les Clés Du Match Qui Ont Manqué Aux Diables Rouges Très clairement, pour les millions de supporteurs belges, leur équipe leur ont fait honneur. Non seulement sur cette demi-finale où les Diables Rouges ont délivré une belle prestation, à l’image du capitaine Eden Hazard, mais aussi pour tout le parcours réalisé pendant ce mondial 2018 qui se jouait en Russie. Les seules pointes de regrets que certains supporteurs peuvent avoir se basent sur plusieurs points. Tout d’abord, l’absence de Thomas Meunier a pesé, suspendu pour ce match du mardi 10 juillet face à l’Équipe de France, forçant Roberto Martinez à adopter une tactique avec une défense à trois, une première en trois semaines de compétition, mais aussi des choix dans la composition de l’attaque qui ne se sont pas avérés payants. Si le numéro 10 des Diables Rouges a su mettre à mal les Bleus sur le côté gauche, ou même dans l’axe lors de ses permutations, sur le côté droit, cela manquait très clairement d’animations offensives. Kevin De Bruyne se trouvant plus facilement dans l’axe, Lucas Hernandez n’ayant aucun mal à parer les débordements sur son aile, ainsi qu’un Nacer Chadli trop peu incisif, alors qu’en alignant Dries Mertens dès le coup d’envoi, les Diables Rouges auraient pu bénéficier d’une solution supplémentaire face à un bloc regroupé, et laisser un peu plus de champ à Romelu Lukaku et Kevin De Bruyne dans l’axe. La lisibilité du jeu de la Belgique n’était pas compliquée à contrecarrer pour les onze joueurs alignés par Didier Deschamps, les seules occasions dangereuses passaient par Eden Hazard. Et comme lors du match face à l’Argentine en bloquant parfaitement Lionel Messi, l’Équipe de France a su prendre de revers toutes les passes venant du milieu de terrain, afin de partir en contre-attaque. Alors si Thomas Meunier est le grand absent de cette demi-finale, Dries Mertens était sans aucun doute l’une des options bien plus offensives et qui aurait pu changer le cours de l’Histoire, plutôt qu’un Nacer Chadli ou Marouane Fellaini qui sont passés à côté de l’événement. Avec des « si » et des « comme ça », toutes les hypothèses sont possibles. La grande messe est dite, et l’Histoire de la Coupe du Monde retiendra seulement que la France l’a emporté pour cette fois sur la Belgique. Mais que notre équipe nationale nous a fait rêver, nous a fait vivre une des plus belles épopées du sport national, et que cette génération aura encore plus à proposer lors du Championnat d’Europe des Nations en 2020 qui se disputera exceptionnellement dans 12 villes de 12 pays différents.
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