Les humeurs du Bomber

JEUDI, 26 JUILLET 2018, 10:04 - Bomber
Anderlecht-Online No Image Found

OPINIONS

La saison 2018/2019 débute demain et Anderlecht jouera son premier match samedi, à Courtrai.
Quoi de neuf docteur ?

 



Pour des raisons déjà évoquées, je me suis fais très discret depuis quelques mois.
A la veille du premier match de la saison 2018/2019, je voulais néanmoins partager avec vous quelques réflexions.

Ce championnat recommence 15 jours seulement après le dernier exploit des Diables rouges. C’est tôt ! Trop tôt même ! Certainement en tout cas pour les joueurs qui furent acteurs cette coupe du monde et même pour moi qui suis quelque peu saturé de foot.

L’impatience qui ronge le supporter désireux de découvrir les nouveaux arrivés et d’évaluer le niveau réel de son équipe (les rencontres amicales ayant une valeur toute relative) est moins présente que d’habitude.
Et là, il y a un paradoxe. Jamais aussi loin que ma mémoire puisse me porter, il n’y eut un tel chambardement dans l’équipe que lors de cette intersaison. On ne cherche pas cette fois à découvrir les « nouveaux », on essaie de retrouver quelques « anciens ».
La rencontre conte Rennes, à laquelle j’ai eu l’occasion d’assister, en fut le parfait exemple. Sur les onze titulaires, en début de match, seuls trois évoluaient déjà au Sporting la défunte saison. Et encore ! On ne peut pas vraiment les taxer de vieux serviteurs du club. Appiah et Gerkens sont arrivés il y a un an et Trebel six mois plus tôt. Je pense que cela doit vraiment constituer un record dans l’histoire du club.

Pourquoi, dès lors, ne pas avoir piaffé d’impatience avant de découvrir les nouvelles têtes ?
Tout simplement parce que, parmi les nombreux transferts, il n’y en a pas un qui suscite l’attente et l’excitation. On a affaire à d’honorables joueurs de la Jupiler league (même pour Dimata qui n’a absolument pas confirmé en Allemagne les grands espoirs placés en lui), mais on ne retrouve pas l’engouement que pouvaient susciter les arrivées de stars (à l’échelle belge, entendons-nous bien) tels que Hassan, Boussoufa, Mbokani, Jovanovic, Defour, Hanni ou de jeunes pépites comme Biglia, Mitrovic ou Stanciu.
Certes, des gars comme Frutos, Pareja ou Suarez (tiens, trois Argentins !!!) étaient de parfaits inconnus à leur arrivée avant de devenir des valeurs sures, mais ils n’étaient pas attendus comme des messies (à ne pas confondre avec des Messi) lorsqu’ils ont débarqué en Belgique.

Cette absence, jusqu’à présent en tout cas, de « gros » transfert désole un certain nombre de supporters qui voyaient en Marc Coucke le messie (encore un !!!) et surtout le mécène tant attendu qui allait permettre au RSCA de renouer avec le lustre de son glorieux passé. Beaucoup imaginaient qu’à défaut de pouvoir faire venir Ronaldo ou Messi à Anderlecht, le nouveau président investirait de sa fortune personnelle pour nous offrir l’un ou l’autre grand nom du football international. Trois coups dans l’eau ; pas de navire touché ! En tout cas jusqu’à présent.
Contrairement aux rêves de certains (dont j’avoue humblement avoir fait partie), il semble que l’homme d’affaires souhaite faire tourner le RSCA avec les moyens du bord sans y laisser des dizaines de millions de sa fortune personnelle.
Gestion plus saine pour la survie du club ? Sûrement ! Combien de clubs n’ont pas survécu ou connu une descente aux enfers après le départ d’un président mécène. Mais c’est évidemment nettement moins « sexy » pour les supporters. Du moins, dans un premier temps.

Je dois reconnaître que je suis donc partagé. Partagé entre les déçus qui reprochent à Coucke de gérer le plus grand club de Belgique comme Ostende et les enthousiastes qui estiment que les transferts sont bons et qu’ils devraient permettre de jouer le titre ainsi que la coupe de Belgique et de passer l’hiver au chaud en coupe d’Europe.
J’espérais quand même un ou deux très bons joueurs capables d’apporter un réel plus à l’équipe. Un ou deux gars à même de faire la différence à tout moment à l’instar d’un Hassan ou d’un Boussoufa, pour ne pas remonter trop loin et rester réaliste.
Le mercato est loin d’être terminé et peut-être cela viendra-t-il, mais cela passera, je pense, par un transfert sortant assez juteux.

Pour en revenir à la rencontre contre le Stade rennais, il est difficile d’en tirer de grands enseignements. On peut néanmoins constater qu’il n’y a pas vraiment de patron ni de meneur de jeu, ce qui me fait craindre que l’on retombe dans les travers de la saison dernière. Certains joueurs, comme Makarenko, m’ont bien plu et Didillon a un dégagement hyper rapide et d'une précision diabolique qui pourrait se révéler une arme fatale dans certains matchs.

Il serait cependant peut-être temps de délier les cordons de la bourse et de mettre les moyens nécessaires pour acquérir un véritable meneur de jeu. Quant au « patron », le Sporting possède l’homme de la situation avec Kara. Indépendamment de ses qualités footballistiques, c'est un guerrier et un leader naturel.
Il me paraitrait donc judicieux de faire l’effort de le garder plutôt que de le pousser vers la sortie.

 





anderlecht-online forum