Les humeurs du Bomber

DIMANCHE, 8 JUILLET 2018, 08:46 - Bomber
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MATCHS

Le plus grand exploit de toute l'histoire du football belge.

A 2-0 contre le Brésil à la mi-temps, j’étais en train de rêver en priant pour que le rêve ne tourne pas au cauchemar en deuxième mi-temps.



Depuis la fin mars, mes « humeurs » sont devenues rares.
Des événements privés douloureux et des playoffs du Sporting encore plus chaotique que la phase classique du championnat en sont les causes.
L’envie et l’inspiration n’étaient guère présentes et ce ne sont pas les premières semaines d’un mercato peu emballant au début qui m’ont redonné la motivation de taper sur le clavier.

Puis vint la coupe du monde !
Si les trois victoires en phase de poule furent intéressantes, elles ne prouvaient encore rien tant le Panama et la Tunisie paraissaient faible. Quant à l’Angleterre, elle a récolté ce qu’elle était venue chercher : une défaite de la perfide Albion qui a tout fait ce soir-là pour permettre à la Belgique de terminer première de son groupe et d’avoir le privilège de continuer l’aventure dans le tableau là où, mise à part l’Espagne, se retrouvaient tous les ténors du football mondial.
Il serait particulièrement regrettable pour la morale sportive que les rosbeefs remportent le Mondial en ayant calculé de la sorte pour la jouer « petits bras », mais cela fait bien longtemps que j’ai appris qu’éthique et victoire sportive ne font pas bon ménage.

Après être passé par les trois couleurs nationales au cours du match contre les hommes du pays du soleil levant, nos valeureux Diables allaient devoir se farcir l’équipe la plus mythique du monde, cinq fois victorieuses da plus grande compétition internationale, la prestigieuse Seleção brésilienne.
On a beau être noir jaune rouge jusqu’au bout des ongles, il fallait être fou pour nous voir favori de cette confrontation.
Bien sûr, nous espérions tous que la pure logique sportive serait démentie par nos valeureux Diables Rouges, mais nos Hazard, De Bryune, Lukaku, Courtois et Cie allaient-ils pouvoir résister aux Auriverdes emmenés par le fantasque, mais génial Neymar ?
A l’étranger, personne n’aurait parié un rouble dévalué sur la Belgique.
Si certains restaient « courtois » dans leurs commentaires, d’autres, principalement au sein de l’hexagone, n’hésitaient pas à nous railler.
Le célèbre quotidien sportif L’équipe n’envisageait pas une seconde que les Bleus pourraient affronter l’outsider du Brésil et le sinistre Frank Leboeuf, qui porte un nom prédestiné, se montrait arrogant et humiliant.

Puis vint le match tant attendu et nos Diablissimes ont réalisé l’exploit impensable d’éliminer le Brésil au terme d’un suspense insoutenable.
L’explosion de joie qui s’ensuivit d’Anvers à Arlon en passant par Bruxelles, Gand et Mons fut indescriptible.
Mon fils a 21 ans et cela fait déjà quelques années que je lui disais que j'aimerais qu'il puisse connaître un jour ce que j'avais vécu en 1986. J'ai toujours gardé en mémoire une image de policiers qui sautaient sur leur combi au plein centre de Liège. Je suis retourné sur les lieux mardi soir avec un ami. C'était chouette, les gens klaxonnaient, mais nous n'avons pas retrouvé la magie d'il y a 32 ans. Il faut dire qu'à l'époque notre qualification en demi-finale était totalement inattendue et inespérée. Cette fois, même si à mes yeux l'exploit est encore plus grand, il n'y a plus eu cet grain de folie après le match, mais peut-être se réserve-t-on pour la victoire en finale.

GO GO BELGIUM, faites-nous rêver jusqu’au bout !





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