Les humeurs des supporters (7)

MARDI, 13 FÉVRIER 2018, 23:27 - Bomber
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OPINIONS Nicolas n'a que 26 ans et je suis toujours heureux d'accueillir dans mes correspondants la jeune génération qui est relativement peu réactive à mes humeurs par rapport aux plus de 35 ans.
Il nous livre une analyse tout en nuances.
Chose amusante, après Luc qui évoquait Smoke on the water Deep Purple dans son humeur, Nicolas cite lui Highway to hell d'AC/DC.
Si cela continue, cettte rubriue va se muer en chronique musicale.

Cela fait longtemps que j’ai envie d’écrire et de partager mes pensées avec vous. Je me suis sans cesse retenu pour attendre le “bon moment”, celui où j’y verrais clair et pourrais poser mon avis de la manière la plus objective qu’il soit. J’ai donc respectivement attendu la fin de l’année puis la fin du mercato hivernal, je pensais encore attendre un peu pour voir l’évolution de l’équipe avec ces départs et arrivées de dernière minute mais ce n’est plus possible.

Le dernier billet d’humeur du Bomber est pour moi le cri du coeur de beaucoup d’entre nous. Même en usant de tout notre sang-froid. Même en essayant de trouver du positif dans tout. Il arrive un moment où nous n’y arrivons plus. Il est bien sûr possible de nuancer, d’excuser, de compatir… Mais plus le temps passe, plus l’utilisation de ces mots revient à manier une certaine langue de bois. Le Sporting va mal, très mal.

Si l’on devait trouver une musique pour accompagner mes pensées vis à vis de l’actualité du club, je choisirai sans une once d’hésitation le fameux “Highway to Hell” de AC/DC…

Je n’ai (heureusement ?) pas connu ou de loin, l’époque de Constant Vanden Stock. N’ayant que 26ans et ne m’étant réellement intéressé au Sporting qu’au début de mon adolescence. Je ne peux donc qu’imaginer toute la frustration que l’état actuel du RSCA peut susciter chez ceux ayant vécu la grande époque du club.

Le Sporting que je vois aujourd’hui n’est pas celui qui m’a donné l’amour du mauve. Je n’ai pas vu le match contre Ostende, ayant eu la visite d’amis, j’ai mis le match à enregistrer me disant que je le regarderai tranquillement ce dimanche. Cependant, je ne sais pas si je veux m’infliger cela au final. Je n’ai donc regardé que le résumé et je pense que j’ai eu ma dose. Les choses ne changent pas et empires, défense absente sur les phases arrêtées et très efficace quand il s’agit de planter des pions à notre propre gardien. Peu ou pas de réelles concrétisations devant le but… Mais que se passe-t-il ?

La frustration, la colère, le dégoût, la lassitude, l’incompréhension, le pessimisme… Autant de sentiments qui se bouscule et me laissent un goût amer en bouche. Je peux concevoir que nos joueurs soient perdus suite à ce triple changement d'entraîneur sur une courte période. Je peux concevoir que Hein n’a pas su renforcer son équipe comme il l’aurait voulu. Je peux concevoir que la direction, sachant qu’elle allait vendre, n’a pas voulu faire d’investissement et a tenté de limiter la casse (problématique d’ailleurs que je ne soupçonnais pas le moins du monde).

Mais même si je peux concevoir tout ça, je ne peux accepter le résultat. Si nous continuons comme ça, un bon résultat en PlayOff reviendrait à un miracle. Le titre ? Même un miracle ne suffirait pas. Je m’étais fait à cette idée il y a déjà quelques semaines mais maintenant le spectre de voir Anderlecht batailler pour une place en qualification en Europa League, en espérant que le ticket ne soit pas déjà pris, m’horrifie au plus haut point.

Je pensais bien que je regretterais le départ de Youri, mais j’espérais que ceux de Acheampong et de Hanni me soient moins douloureux. Et pourtant… Les seuls rayons de soleil dans cette grisaille sont pour moi Saief, Trebel, Amuzu et Sambi. Je prie aussi pour un retour providentiel de Kara et de Najar, tant nous en avons besoin. Mais est-ce que ce sera suffisant ? Que faire ? Le défaitisme et la fatalité me gagne de plus en plus et cela même si je porterai toujours les couleurs de notre club quel que soit son destin.

Je n’ai finalement pas d’analyse à apporter, je ne comprends pas, je ne comprends plus… Je lutte semaine après semaine contre le pessimisme en attendant que les beaux jours reviennent. Car je veux y croire. Quel tel un phoenix, le sporting renaitra de ses cendres, encore plus rayonnant que jamais.

COYM !





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