Les humeurs des supporters (3)

MARDI, 13 FÉVRIER 2018, 02:31 - Bomber
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OPINIONS Damien est d'origine liégeoise, mais supporter d'Anderlecht.
C'est la première fois qu'il m'écrit, en réponse à l'humeur de Fabian, publiée la semaine dernière, et à ma dernière humeur.
Je vous invite à être attentif au passage où il évoque sa rencontre avec René Weiler, cela vaut son pesant d'or.

Salut Bomber,

Je te lis depuis quelques années maintenant et l'actualité chaude du moment me force à m'exprimer également. J'ai bien apprécié l'humeur de Fabian et je pense que la mienne va dans le même sens.
J'ai aussi adoré ta dernière humeur ce matin. Il est grand temps que les papys s'en aillent, je le criait déjà il y à 13 ans :-) Et pour Hein, tu liras plus bas que c'était un caprice de Roger pour sa dernière année.

Concernant le déficit, c'est pour ça que le prix de vente n'a été plus important. On parlait au départ de 100 millions auquel tu enlèves le déficit et on approche les 70 payés par Marc.

40 ans, la maturité approche, d'origine liégeoise, avec pas mal de connaissances rouches.
Je suis abonné depuis 2004 et oui le niveau baisse d'année en année, il ne faut pas le nier. Un ami à moi garde les statistiques des entraîneurs depuis le début du système des PO et c'est Monsieur Jacobs qui est en pôle position.

J'ai été un "mauvais" supporter pendant quelques années. Étant juste au dessus d'eux en tribune, j'ai conspué Messieurs Jacobs, Collin, Van den Stock et Van Holsbeeck. Et puis me suis dit que ça ne servait à rien car de toute évidence, qui suis-je pour porter certains jugements et surtout rien ne changeait. Si je ne suis pas content, libre à moi de ne pas renouveller mon abonnement (ce que je n'ai pas fait)

Ayant des amis rouches, ce que je déteste le plus c'est le manque de fighting spirit à Anderlecht. Je ne nie pas que j'apprécie le beau football mais je préfère de loin une équipe qui travaille et une équipe qui se bat ensemble. Et la chance qu'on peut avoir à Anderlecht c'est que certaines individualités peuvent rajouter à la différence qu'on a avec un adversaire si on se bat ensemble.

J'en arrive donc à Monsieur Weiler. Son football n'était pas "wouaw" mais sa manière et ses résultats oui. Par le fruit du hasard je l'ai croisé en rue lors de sa première année, en novembre, quand il était dans la tourmente médiatique. Il m'a dit deux choses qui résonnent dans ma tête depuis lors.

Premièrement "Vous êtes dans un pays de fous: la presse et les journalistes sportifs sont de mèches avec les agents de joueurs, du coup c'est ce petit monde qui fait la pluie et le beau temps chez vous, ça ne se passe pas comme ça en Suisse et en Allemagne", je pense donc que Monsieur Bayat n'a pas du apprécier les méthodes de notre entraîneur Suisse et l'éviction de titulaire de certains de ses poulains, sans compter que vu qu'il venait de nulle part, il n'avait aucun soutien de la part de cette presse qui l'a descendu toute l'année, n'a fait aucune excuse lors du titre et du parcours européen. Du coup, deuxième année, on y va de plus belle. Et puis arrive la cerise sur le gâteau, Monsieur Van den Stock arrive à se faire plaisir pour sa dernière saison: accueillir Monsieur Vanhaezebrouck. Oui, oui, c'est bien un caprice de notre président (il a le droit d'en avoir) et à nouveau, je félicite Monsieur Bayat pour cette magnifique mise en oeuvre.

Deuxième petite phrase de Monsieur Weiler: "C'est quand même dingue qu'en tant qu'employé, vous ne respectez pas votre employeur, vous allez pleurer partout que vous n'êtes pas titulaire alors que vous êtes grassement payé". Pour moi, ceci démontre clairement la neutralité qu'il avait (normal, il était Suisse) et qu'il prenait donc les meilleurs choix pour son employeur, indépendamment de la pression de la presse et des agents de joueurs.

Pour moi, il y avait du bon dans cet entraîneur mais il y avait surtout une erreur de casting de la part d'Anderlecht. A l'époque, avec ses papys à la direction, le club n'était pas près à ce changement. J'espère de tout coeur que Monsieur Coucke sera cet acteur du changement pour qu'Anderlecht suive cette vague de Foot 2.0 et reste dans le sillage du foot européen. Et je pense que ça commence par un nouveau stade.

Je voulais terminer en faisant également un appel au calme. Le chaudron de Liège n'est plus, Monsieur Duchatelet ayant fait son office. J'ai bien peur que le RSCA ne soit plus, la presse ayant fait son office pour nous diviser. Mais "We Are Anderlecht" !

Bon vent tout de même à mon PGCMU : Plus Grand Club du Monde et de l'Univers.





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