Les humeurs du Bomber

DIMANCHE, 11 FÉVRIER 2018, 02:24 - Bomber
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OPINIONS

Shame of Belgium!

Décadence et descente aux enfers d'un Club qui faisait rêver l'Europe entière.



Ça fait des mois que je suis plutôt gentil et compréhensif dans mes commentaires, mais cette fois, croyez-moi, cela va saigner.
Que cela plaise ou non, ce sera le reflet de mes états d'âme du moment, une véritable humeur qui ne sera pas édulcorée!

Terminé de ne pas vouloir me montrer trop critique et caustique vis-à-vis d'un entraîneur complètement dépassé, voire démotivé, et d'une équipe de clowns qui auraient davantage leur place dans un cortège carnavalesque que sur un terrain de foot.
Fini de souligner que Roger Vanden Stock est un gentleman, mais qu'il n'a simplement pas le charisme de son vénérable père, et de ne pas vouloir s'acharner sur Herman Van Holsbeeck sous prétexte qu'il n'est pas le vrai décideur et qu'il doit rendre des comptes en haut lieu.
Aujourd'hui, contrairement à mes habitudes, je tire sur le pianiste et je hurle avec les loups!
Du conseil d'administration aux joueurs, en passant par le président, le manager, l'entraîneur et les joueurs, donnez-moi une raison, une seule, de ne pas sombrer dans la déprime et la neurasthénie.

Pour autant que ce que la presse révèle soit exact, comment est-il possible d'avoir un déficit de 42 millions rien que sur l'année 2017 ? Il est passé où ce pognon ?
Ah oui, c'est vrai, il faut maintenir le standing de premier club de Belgique, mais alors qu'Anderlecht stagne et régresse même année après année, Bruges a augmenté son budget. Il a même dépassé celui du Sporting tout en terminant l'année en boni.
Marc Coucke s'est-il fait gruger, a-t-il acheté un chat dans un sac ? J'ose encore espérer que non sans quoi les conséquences pourraient être absolument désastreuses et un scénario à la Duchâtelet deviendrait plausible, avec comme conséquence une faillite et une descente en D2 (désolé, je ne me fais pas à la nouvelle nomenclature pour les divisions).
Je vois d'ici les affiches de rêve lors des confrontations face à Westerlo ou à Tubize.
Que je sache, il y a quand même des personnes renommées dans le monde de l'entreprise au sein du conseil d'administration. Comment est-il possible d'en être arrivé là ?

Le président, Roger pour les intimes! J'ai toujours apprécié sa distinction et sa bonhomie, mais sont-ce là les qualités requises pour faire un efficace homme d'affaires ainsi qu'un bon président ?
Le visionnaire, celui qui a fait d'Anderlecht un grand club européen, c'était papa ; secondé, il est vrai, par un redoutable manager, un prédateur qui savait repérer la bonne affaire et négocier âprement, j'ai nommé Michel Verschueren.
Contrairement à certains qui estiment que son bilan est mitigé, voire carrément positif, je ne me hasarderai pas à comparer Herman Van Holsbeeck à Mister Michel, ce serait beaucoup trop douloureux pour le premier cité.

Début octobre, je me suis montré très courroucé par le départ forcé de Nicolas Frutos et je l’ai clairement exprimé sur les réseaux sociaux ainsi que via une humeur publiée le 13 octobre.
Si beaucoup regrettaient également la manière vis-à-vis de Frutos, la plupart des amis, connaissances et lecteurs considéraient que le choix de Vanhaezebrouck s’imposait, car c’était l’homme providentiel, celui qui allait ramener le foot champagne et les résultats à Anderlecht.
Eh bien les gars, heureusement que vous n’êtes pas voyants extralucides sans quoi vos affaires seraient encore pires que celles du Sporting ! La boule de cristal, c’est pas pour vous !
Qui pourrait honnêtement et raisonnablement prétendre aujourd’hui que le grand Argentin aurait fait pire que le placide Hein ? Frutos est un garçon particulièrement intelligent qui aurait pu assurer une transition en douceur du football prôné par Weiler vers une approche plus spectaculaire du jeu sans vouloir tout chambouler comme HVH l’a fait en débarquant en cours de saison.
Les conséquences sont catastrophiques et Vanhaezebrouck, aux abois, en arrive à critiquer publiquement ses joueurs et à laver le linge sale en place publique.
Citez-moi un entraineur qui aurait osé se permettre cela avec Monsieur Constant ? Le vénérable Raymond Goethals lui-même ne se le serait jamais permis, à supposer qu’il eût envie de le faire.

Reste les joueurs ! quels joueurs ? Ben, ceux de l’équipe ! De quelle équipe ? Non, mais vous rigolez, vous appelez cela des joueurs et une équipe !
Mis à part Sels, Saief, Amuzu et, dans une moindre mesure, Obradovic, ce ne sont pas des joueurs, mais des saltimbanques qui ont foulé la scène, je veux dire le terrain, d’Ostende.
Et quand je parle de « saltimbanques », c’est faire insulte à ces merveilleux artistes que de les comparer à ces guignols, ces bouffons, ces minables indignes de porter le maillot mauve et blanc.  

Ne nous attardons pas sur les obscurs figurants de ce piètre spectacle, mais évoquons les têtes d’affiche, les stars, les vedettes de la troupe.
  • Le magicien : à la pointe de l’attaque, nous avons (re)trouvé un buteur, un vrai, un type qui était le fer de lance de Westerlo, le descendant de la défunte saison, qui n’a pas été jugé suffisamment bon ensuite pour être aligné dans un club qui lutte pour son maintien, mais qui est devenu le nouvel avant-centre du RSCA. Une belle prouesse !
  • Le fantôme : acheté à prix d’or cet été, cet artiste de l’entrejeu, considéré il y a deux ans comme le plus brillant du Royaume, a le don de se rendre invisible. Il est là sans être réellement présent et il a la confiance absolue du metteur en scène, qui voit en lui le métronome du spectacle.
  • Les clowns : les prestations du duo formant la charnière centrale confinent au génie ; on n’avait plus vu cela depuis les célèbres Laurel et Hardy. Non content d’assurer avec brio leur mission défensive, ces artistes exceptionnels se sont mués en buteur à l’occasion des deux dernières représentations. La palme d’or leur revient sans le moindre doute.
Bon, on arrête les conneries ! Oui, je me suis lâché, car, à l’instar des joueurs sur le terrain, cela faisait trop longtemps que je manquais de mordant et j’éprouvais un énorme besoin de secouer le cocotier.
Demain sera un autre jour. Je lirai vos réactions via [email protected] ou les réseaux sociaux et je m’en voudrai peut-être d’y être allé un peu trop fort vis-à-vis de certains, mais ce soir, que dis-je, cette nuit, j’en suis revenu à l’essence de cette chronique : sulfureuse, irrévérencieuse, caustique, inobjective, partiale et donc certainement … injuste et excessive.
 



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