Les humeurs du Bomber

MARDI, 6 FÉVRIER 2018, 01:45 - Bomber
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OPINIONS

Le Bomber n’a plus d’humeur et si cela continue de la sorte, il n’y aura bientôt plus de Bomber !



C’est vraiment pour faire plaisir à vous tous qui me sollicitez directement ou indirectement via des mails, des SMS, les réseaux sociaux ou une discussion verbale que je rédige ces quelques lignes aujourd’hui, car l’envie me manque cruellement même si l’inspiration est présente.
Mais je n’ai pas envie de me lancer dans une entreprise de démolition en règle de la direction, de l’entraineur, des joueurs ou des supporters. Ce serait trop facile et nos adversaires ainsi qu’une certaine presse se régalent à suffisance des déboires de notre club.

Comme je l’ai déjà souligné plus d’une fois, à l’ère de Facebook, Messenger, Instagram, Twitter,…, chacun y va de son commentaire en direct. On assiste dès lors à une surenchère où l’objectif pour certains ne consiste pas à émettre un jugement pondéré et intelligent, même s’il se fait de manière critique ou ironique, mais bien à se montrer le plus méchant et le plus grossier possible.

Les débats font rage sur la toile. Oli, ce héros pour certains, Deschacht synonyme de calamité pour d’autres. Quelques-uns louent les qualités de buteur de Ganvoula alors qu’un plus grand nombre estime que ce n’est pas un attaquant digne d’évoluer au Sporting.
Par contre, les avis sont assez unanimes en ce qui concerne les excellentes prestations de Sels et de Saief, les médiocres de Dendoncker et de Kums et la catastrophique de Spajic.

Quant au sieur Hein, beaucoup commencent à douter de son apport et regrettent Frutos, voire même Weiler alors que d’autres considèrent qu’il lui serait impossible de faire mieux avec la qualité des joueurs dont il dispose.
Dans le même registre d’idées, on constate que si Herman Van Hosbeeck compte de très nombreux détracteurs, d’autres voix s’élèvent pour vanter ses qualités de manager.

Vous constaterez que contrairement à mes habitudes, je m’abstiens délibérément de donner mon avis sur ces différents points de discussions voire de discordes entre supporters.
A vrai dire, je suis extrêmement las de cette situation et je me pose sincèrement des questions quant à ma légitimité lorsque j’encense un joueur (ce que je n’ai plus l’occasion de faire très souvent) ou quand je me montre dur et caustique suite à une mauvaise prestation.
D’un autre côté, je n’ai jamais prétendu être totalement objectif et, de toute façon, l’objectivité totale est un idéal à atteindre, mais elle n’existe pas en soi.
En revanche, j’ai toujours voulu me montrer honnête et j’ai ainsi pu encenser des joueurs que je n’avais pas hésité à critiquer vertement auparavant. Ce fut le cas pour Mitrovic que je n’ai jamais adoré, mais dont j’ai été capable de reconnaître l’apport ou, dans le sens inverse, de Teo en qui je voyais le nouveau Lewandowski avant de reconnaître en lui l’efficacité qu’aurait eue ma grand-mère devant le but.
Je me rappelle également mes commentaires consécutifs au premier match de Kara, dont je me demandais ce qu’il allait pouvoir apporter, avant de devenir un fan inconditionnel du Sénégalais.
Si on avait pu compter sur lui ces dernières semaines, je pense qu’on aurait vu un tout autre Anderlecht, tant il manque cruellement à la défense, et on pourrait encore rêver du titre.

Titre que nous n’aurons pas cette année selon toute vraisemblance et il faut admettre que si les Mauves l’emportaient cette saison, ce ne serait pas très flatteur pour la qualité de notre championnat.
Avec Hanni, un espoir ténu aurait encore pu exister, mais dégoûté par les sifflets et les huées, le petit Algérien a fini par aller voir ailleurs et on ne peut vraiment pas lui en vouloir.

J’en veux, par contre, énormément à tous les imbéciles qui ont poussé Sofiane à jeter l’éponge.
A cause de leur connerie, teintée peut-être de racisme chez certains, notre meilleur joueur est parti au milieu d’une saison qu’il comptait mener jusqu’au bout.
Hanni était un joueur taillé pour Anderlecht ; c’est un remarquable manieur de ballon qui a, au surplus, le sens du but. On ne refera pas l’histoire, mais je suis convaincu qu’avec lui, on n’aurait pas fait match nul contre le dernier de la classe. Perdre deux points et encaisser deux buts d’une équipe qui restait sur six défaites et aucun but marqué, voilà un exploit rarement réalisé par une équipe du RSCA !
Je suis dégouté, écœuré par la qualité du jeu, le manque d’envie et … l’attitude de certains supporters.

C’est leur faire trop d’honneur que de les appeler « supporters ».
L’année passée, c’est Kara qui était leur bouc émissaire et c’est un miracle s’il est resté au club. En début de saison, c’était Weiler, avec les conséquences qu’on connaît. Puis ce fut le tour d’Hanni. Qui sera la prochaine victime de ces fossoyeurs qui nuisent à l’équipe qu’ils disent supporter.
Bien sûr, il y a l’effet de masse et il suffit de deux ou trois crétins pour lancer les coups de sifflets et les huées.
Même si ce n’est certainement pas l’attitude idéale, on peut comprendre des réactions épidermiques de personnes qui ont payé cher leur place, ont parfois parcouru des kilomètres et bravé les intempéries lorsqu’elles assistent à une parodie de football produite par une équipe sans âme, mais prendre systématiquement un joueur pour cible et ne plus rien lui passer, cela, c’est totalement inconvenant et inadmissible.

Je m’adresse dès lors solennellement à l’immense majorité des fans, soutenez votre équipe pendant le match, cela ne vous empêchera pas de râler, pester voire même huer au coup de sifflet final, mais ne laissez pas une infime minorité d’abrutis pourrir l’ambiance dans le stade et déstabiliser nos propres joueurs.

COYM !





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