Les humeurs du Bomber

VENDREDI, 3 NOVEMBRE 2017, 02:40 - Bomber
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OPINIONS

La presse française et Sergio Ramos, deux raisons pour me mettre de mauvaise humeur !



Je voudrais prendre quelques instants pour revenir sur deux éléments qui m’ont profondément ulcéré en Champions league cette semaine.

Tout d’abord, les médias français (auxquels une bonne part de la presse belge a emboité le pas) ne se sont pas privés de commentaires sarcastiques et humiliants envers les minables peeeeeuuuuutits Belges.

La mesure dans la victoire et le triomphe modeste ne font évidemment pas partie des coutumes de nos voisins d’outre-quiévrain, mais il est facile de narguer un adversaire qui dispose à peine du dixième des moyens financiers du PSG.
Je sais que beaucoup parmi vous en en ras le bol d’entendre l’excuse de la différence de budget pour expliquer tous les errements du Sporting. Rassurez-vous, je ne suis pas subitement devenu le porte-parole du Sieur Herman et je partage l’opinion de ceux qui citent les exploits de formations plus désargentées que le RSCA qui réalisent d’authentiques prouesses avec les moyens du bord, mais il faut bien reconnaitre que face aux Parisiens, le combat était totalement disproportionné. Il n’y a rien à faire, on ne boxe plus dans la même catégorie ; c’est comme si un poids lourd affrontait un super léger sur le ring ou si on organisait une course entre une Formule 1 et une 2CV.

Je ne reviendrai pas sur les montants scandaleux des transferts de Neymar et de Mbappé. Indépendamment du fair-play financier, il est clair qu’une société qui ne condamne pas de tels actes alors que des millions de gens vivent dans des conditions précaires ou crèvent carrément de faim est profondément malade. Mes sentiments ne sont nullement dictés par une jalousie malsaine, mais ce foot de fric à outrance me dégoûte de plus en plus.
Alors, Messieurs les Français, ne la ramenez pas parce que le PSG a humilié le champion de Belgique. Votre club n’est qu’un montage artificiel créé grâce à des fonds dont il vaut probablement mieux ne pas trop chercher l’origine et il n’a de français que le nom. Ayez un peu de respect pour un club par rapport auquel votre palmarès est risible sur le plan national et européen.
Ayez l’intelligence et l’humilité de comprendre que là où vous pouvez vous permettre d’acheter tous les joueurs que vous voulez (à l’exception sans doute de Messi et de Ronaldo), Anderlecht est contraint, année après année, de vendre ses plus belles pépites et de les lâcher de plus en plus jeunes. Imaginez votre équipe amputée de Neymar, Mbappé, Cavani, Verrati, Alves, Thiago Silva, Thiago Motta, Kurzawa, Draxler, Di Maria,… contre un Anderlecht qui aurait pu conserver Kompany, Kouyate, Biglia, Tielemans, Boussoufa, Suarez et Lukaku, je ne prétends pas que le score aurait été inversé, mais cela vous aurait fait très mal.

Notre club n’est même plus l’ombre de ce qu’il a été dans les années 70 et 80, la faute au pognon roi et à des choix pas toujours judicieux des dirigeants. Ma génération qui a connu les heures de gloire souffre de voir « son » Sporting réduit à un tel niveau de médiocrité. Les plus jeunes nous reprochent parfois (souvent !?) de ressasser continuellement le passé glorieux et de ne pas être capable de tirer un trait. Vous pensez que c’est facile ! Anderlecht pouvait battre les plus grands d’Europe de l’époque (Real, Barca, Bayern, Liverpool, Juve,…) et aurait atomisé des équipes telles que Chelsea, PSG, Shaktar qui ne représentaient rien en ces temps-là. C’est un peu comme si après avoir vécu pendant 20 ans dans un château, vous vous retrouviez dans une cabane en bois pourri ou si après avoir piloté une Ferrari, vous en étiez réduit à conduire une vielle Lada délabrée. Vous trouveriez cela drôle ? Poser la question, c’est y répondre !

La seconde cause de ma mauvaise humeur a trait à cette crapule (et je pèse mes mots) de Sergio Ramos.
Ce type est un véritable voyou, je persiste et je signe même si cela m’a déjà valu des réactions épidermiques et vigoureuses d’amis espagnols.
D'autres joueurs peuvent se montrer agressifs, méchants, hypocrites, mais pour moi, Ramos est le champion toutes catégories. Ce qui me dérange le plus chez lui, c'est cette attitude qui consiste à simuler et à mettre la pression sur l'arbitre alors que généralement c'est lui qui a agressé l'adversaire. Quel exemple donne-t-il aux jeunes qui le voient évoluer ? Je sais qu'on ne vit pas dans un monde peuplé d'anges, de gentilles fées et de petites fleurs, mais je ne peux pas supporter un tel comportement sur le terrain.

Faire des fautes dures fait malheureusement partie du foot, mais lorsque tu en commets, tu te fais tout petit et tu ne te permets pas au surplus de le prendre de haut, de provoquer l'adversaire et d'influencer l'arbitre. Un garçon comme Vincent Kompany a déjà été exclu quelques fois, mais jamais pour une agression et il a toujours été considéré comme un exemple et un modèle de fair-play.
Les plus grands clubs ont toujours eu besoin d'un ou deux démolisseurs au sein leur équipe (c’est une des choses qui manquent actuellement au Sporting), mais Fernando Hierro et Carles Puyol, pour prendre deux défenseurs emblématiques des grands rivaux espagnols, étaient rugueux et pratiquement infranchissables sans être pour autant des salopards. Ils portaient fièrement le brassard de leur club. Ramos, lui, n'est qu'un voyou qui ternit l'emblème du Real.

Si vous avez des doutes, je vous invite à visionner cette video https://www.youtube.com/watch?v=UxnmEPF9ANQ&feature=youtu.be, c’est édifiant !





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