Les humeurs du Bomber

DIMANCHE, 29 OCTOBRE 2017, 17:34 - Bomber
Anderlecht-Online No Image Found

OPINIONS

It’s raining again !

En réponse aux interpellations et commentaires de nombreux supporters.



Après une mi-temps correcte à Malines et une défaite honorable face au PSG, beaucoup ont imaginé qu’à l’instar du Beaujolais primeur qui sortira d’ici peu, le Sporting nouveau était arrivé.
On avait retrouvé une équipe ambitieuse, un football offensif et spectaculaire. Comme le bon vin, l’équipe allait s’améliorer avec le temps, ne ferait qu’une bouchée de Bruges et écraserait toute opposition sur son passage sous l’égide de Hein 1er, véritable Attila du 21ème siècle qui les mènerait à la conquête de l’Europe.

Force est de constater qu’on est loin du compte ! Si les résultats restent honorables au niveau des points, il n’en va pas exactement de même pour ce qui est de la manière.
Dès lors, évidemment, à l’ère des Facebook, Messenger, Twitter,… les critiques fusent de toute part.
Nous avons eu déjà droit aux disputes entre les pro et anti Weiler, puis aux escarmouches entre les pro et anti Frutos, nous assistons aujourd’hui aux passes d’arme entre ceux qui estiment que HVH est l’homme de la situation et d’autres qui jugent son football stéréotypé et qui ne comprennent ni ses options tactiques ni ses compositions d’équipe. Au milieu se situent des supporters heureux de l’avoir vu débarquer à Neerpede, mais qui se posent des questions sur certains de ses choix.

Tous ceux qui suivent régulièrement mes humeurs savent ce que je pense de la manière avec laquelle Frutos a été traité, mais j’ai dit et écrit que ce n’était pas une raison pour condamner son successeur quoi qu’il fasse. Je resterai fidèle à ma parole et même si, comme beaucoup d’entre vous, je regrette amèrement le départ du grand argentin, je ne n’emboiterai pas le pas à ceux qui veulent dès à présent montrer leur hostilité à Vanhaezebrouck.
Il ne sert à rien de critiquer le coach en permanence et de s’en prendre aux joueurs. Ces attitudes n’amènent que stress et crispations et n’apportent rien de positif.
Je suis le premier à émettre mon opinion sur les réseaux sociaux - et j’assume donc ma part de responsabilité -, mais il faut prendre conscience que nous sommes dans un monde qui a profondément changé en très peu de temps. Le café où l’on refaisait le match avec les potes après la rencontre et la discussion du lundi matin avec les collègues ont été supplantés par les commentaires en ligne où chacun y va de sa critique, de son attaque, de son coup de gueule. La conversation de comptoir ou à la machine à café a cédé le pas à une surenchère en ligne à laquelle des centaines de personnes ont accès en quelques secondes.
Je ne changerai évidemment pas le monde dans lequel nous vivons et au sein duquel je ne suis qu’un petit maillon, mais je vous invite à la retenue et la réflexion.

Pour en revenir à l’actualité, je constate quand même que le football proposé par Hein n’est pas plus enthousiasmant que celui de René ou de Nicolas. On peut mettre en cause la méforme chronique de Teo, les blessures de Kara et de Spajic, l’inconstance de Hanni ou les « cas » Stanciu, le problème se situe à mon humble avis à un autre niveau que celui du coach et des joueurs.
Je pense, en effet, que le problème majeur a trait à la gestion du club.
Contrairement aux années du tandem formé par Monsieur Constant et Mister Michel, on constate aujourd’hui que les transferts ne sont plus dictés par une volonté de renforcer l’équipe, mais par le bénéfice que l’on pourra retirer par la revente du joueur en opérant une plus-value.
Ceci ne constitue pas une supposition ou un procès d’intention, ce n’est que la déduction logique des propos tenus régulièrement par Herman Van Holsbeeck, mais cette réalité ouvre naturellement une voie royale aux phantasmes les plus divers : Teo doit jouer pour pouvoir être transféré, on ne peut pas laisser Sels sur le banc étant donné le prix de sa location, Kums a couté trop cher pour être réserviste, Dendoncker perd de sa valeur marchande, … ou plus simplement on préfère aller chercher à l’étranger des joueurs moins bons que les jeunes formés au club.
Dans ce contexte, il est clair que Svilar et Stanciu constituent des ratés aussi monstrueux que ceux de Teo lorsqu’il se retrouve devant le but vide.

Pour conclure, je voudrais opérer une comparaison qui m’est venue à l’esprit en lisant de nombreux commentaires de supporters.
Beaucoup s’insurgent parce que Stanciu joue très peu, d’autres leur rétorquent qu’il doit y avoir une bonne raison pour que ni Weiler ni Frutos ni Vanhaezebrouck ne l’alignent, ce qui me parait, en effet, une analyse judicieuse.
Le même raisonnement s’applique a contrario vis-à-vis de Teodorczyk ; ce n’est certainement pas un hasard si l’attaquant continue à trouver grâce auprès de Hein comme c’était le cas avec Nicolas et René.

Finalement, il n’y a pas de mal à commenter, voire à « critiquer », tant que l’on reste dans la mesure et le respect d’autrui, mais n’oublions pas que le coach vit au quotidien avec ses joueurs et qu’il dispose d’éléments que nous ne connaissons pas. Fort heureusement sans doute !


 



Ce n'est pas possible de réagir sur des articles pour le moment. Nous sommes en train de changer le forum. Un nouveau système sera bientôt en ligne.