Ligue des Champions : existe-t-il des raisons d'y croire ?

MATCHS Elle est de retour en ce mois de septembre et fait déjà saliver tous les fans de foot du monde entier. Le Real Madrid, ogre de la compétition et double tenant du titre, remet la coupe aux grandes oreilles en jeu, et les plus grandes nations de la vieille Europe vont se mettre sur leur 31 pour tenter d’enfin empêcher Zidane et ses troupes de triompher à nouveau en Ligue des Champions. C’est aussi le grand retour d’Anderlecht dans la phase de poules, qu’il n’avait plus goutée depuis la saison 2014-2015. Alors le club belge a-t-il des chances de réaliser un beau parcours européen cette année, dans la plus belle des compétitions ?


Une chose est sûre, il faudra s’accrocher, car le sort n’a pas gâté les Mauves qui se retrouvent dans le groupe du PSG et du Bayern Munich, les deux autres grands favoris de la compétition avec le Barça et le Real. Et même le quatrième larron, le Celtic Glasgow, champion d’Écosse en titre et à l’effectif talentueux, a de quoi poser de sérieux soucis à Anderlecht. Avec un tel groupe, terminer à une des deux premières places relèverait véritablement du plus grand exploit du football belge depuis des décennies. Avec une cote de 51,00 sur BetStars pour sortir du groupe et voir les huitièmes de finale, pas même les bookmakers ne semblent vraiment y croire, surtout comparée aux cotes microscopiques du PSG et du Bayern, respectivement de 1,91 et 1,80.

Alors, où trouver des raisons d’espérer ? Certainement pas du côté du début de saison des Mauves qui, avec 5 points pris lors des 5 premières journées, réalisent un départ plus que médiocre, que la victoire arrachée contre Lokeren vendredi dernier vient un peu sauver. Mais le football a toujours été, depuis des temps immémoriaux, considéré comme le sport le plus imprévisible de la planète, et la logique sportive et financière est, fort heureusement, loin d’être toujours respectée.

Anderlecht pourra s’inspirer de son parcours européen de l’an passé, où il a éliminé le Zénith Saint-Pétersbourg et l’APOEL Nicosie, deux grands habitués de la Champions League, avant de tenir tête à Manchester United, futur vainqueur du tournoi, en ne cédant qu’à la fin des prolongations du match retour. En réalisant de telles performances, les joueurs ont prouvé qu’ils étaient capables d’élever leur niveau de jeu contre des adversaires mieux armés qu’eux en apparence. S’ils étaient capables de faire de même face aux deux ogres de leur groupe, en ar
rachant des nuls, ils auraient alors une chance de mettre la pression sur l’un d’eux pour lui voler une place qui lui semblait acquise.

La présence du Celtic Glasgow est à double tranchant. S’il y avait bien d’autres équipes plus abordables dans le chapeau 4, et donc des adversaires bien plus faciles à battre pour Anderlecht, le fait de disposer d’une autre équipe de qualité donne plus de chance au Bayern et à Paris de perdre quelques points en route. Si dans le même temps, les Mauves font le plein de points face aux Écossais, alors il serait peut-être permis de rêver à l’exploit.

Mais il faut bien sûr être conscient qu’un tel scénario serait des plus inattendus. Malgré une présence régulière à la phase de poules de Ligue des Champions, Anderlecht n’a jamais vu les huitièmes de finale depuis le remplacement de la Coupe des Clubs Champions par la forme actuelle de la Ligue des Champions, au début des années 1990. La dernière fois que le club a atteint les huitièmes de la plus grande compétition européenne, c’était lors de la saison 1987-1988 : il s’agissait d’un autre monde et d’un autre temps.

Restons honnêtes. Du président aux supporters, tout le monde serait heureux si Anderlecht terminait déjà à la troisième place, synonyme de report sur la Ligue Europa où l’équipe affronterait des adversaires d’un calibre plus similaire au sien. Mais le football a cette beauté qu’il n’interdit jamais de rêver, alors rêvons, tant que nous le pouvons !