Les humeurs des supporters (12)

SITE Dans un contexte où chacun y va de ses commentaires sur l'entraineur, le président, le manager, la gestion, la tactique; les transferts,.., Martin prone le calme et la sérénité et estime que si nous avons le droit d'être déçus voire inquiets par les performances actuelles, il faut continuer à faire confiance aux professionnels que sont Weiler, Herman Van hosbeeck et Roger VDS.

Ma première réflexion est que tout va très vite en football.  Il en va de notre club comme des autres. Après 5 victoires consécutives au début du championnat 2015-2016, Manchester City filait, selon tous les observateurs, vers un titre sans histoire. Résultat : Chelsea fut champion.
En 2000-2001, le FC Bruges gagnait ses… 14 premiers matches de championnat, mais… Anderlecht fut champion
Tout cela pour dire que la roue tourne vite et que l’on brûle, chez nous comme ailleurs, rapidement ce que l’on a aimé et applaudi.

Si je ne nie pas que le niveau actuel de nos Mauves n’est pas celui que l’on est en droit d’espérer, je constate que les supporters que nous sommes jugent facilement, et souvent sans connaissance de cause, les « professionnels de la profession » comme disait Godard.  De ci, de là, les uns fustigent Weiler, Van Holsbeeck, le Président et d’une manière générale, l’ensemble de la direction et les décisions prises à leurs niveaux respectifs.

D’aucuns estiment qu’il fallait transférer un tel, ne pas faire venir celui-là, jugent que celui-ci doit jouer et que celui-là doit retourner en tribune ou même quitter le club, et le plus souvent sans jamais mettre un pied aux entraînements de la semaine.  Sans compter que beaucoup d’entre nous s’érigent en maîtres-tacticiens…souvent une fois le match terminé, rarement avant. Comme dit le proverbe : quand le chêne est tombé, chacun se fait bûcheron.

L’exception à la règle : un récent sondage auprès des supporters-connaisseurs avait recommandé, pour une fois avant le match contre St.Trond, à Weiler d’aligner Bruno et Henry afin d’apporter la solution.  J’ose espérer que l’entraîneur n’a pas suivi ce sondage et a aligné les 2 joueurs en son âme et conscience, mais quoi qu’il en soit, cela ne donna pas le résultat espéré.

Bref, seuls l’entraîneur et le staff vivent avec les joueurs en semaine, sur et en dehors du terrain.  Qui sommes-nous pour juger un entraîneur d’incompétent comme on a pu le lire ?  Quels connaisseurs en management sommes-nous pour traiter Van Holsbeeck d’incapable en matière de transferts ?   S’agit-il simplement de faire son marché en choisissant qui on veut et quand on veut ?  Les contrats et les exigences des joueurs sont bien plus compliqués à négocier que beaucoup d’entre nous le croient, sans compter l’influence des managers personnels et de l’entourage des joueurs.

Je constate pour ma part que notre Sporting est toujours là, passe parfois par des phases plus compliquées marquées par un manque de confiance, mais que la qualité des gestionnaires du club, à tous les niveaux, continue depuis des décennies à faire que notre équipe maintient, depuis 70 ans, un rythme d’un titre une année sur deux.  Même après les glorieuses années 60, 70 et 80, le Sporting a continué à jouer de manière ininterrompue la coupe d’Europe depuis 54 saisons.  Seul Barcelone fait mieux.  

On peut donc parfois être déçu ou découragé, même fâché et inquiet (et comment ne pas l'être au vu des échéances qui attendent l'équipe ?), mais faisons confiance aux gens dont c’est le métier.  Ils font toujours de leur mieux pour amener le Sporting le plus haut possible, et pour le sortir des passes difficiles.  Tant que l’entraîneur garde la confiance de ses joueurs, le Sporting finit toujours par sortir des moments délicats, l’histoire l’a souvent démontré.  Par contre, si le coach n’a plus la confiance de son groupe, c’est malheureusement souvent le début des (véritables) problèmes, mais ce serait alors déjà une autre histoire…