Les humeurs du Bomber

MERCREDI, 9 AOÛT 2017, 15:29 - Bomber
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JEUNES

Silvio PROTO, Thomas KAMINSKI, Davy ROEF, Liam BOSSIN, tous sacrifiés sur l’autel dédié au dieu Mile SVILAR !

Un beau gâchis humain et sportif !



Liam Bossin est certainement le moins célèbre et dès lors le moins médiatisé de ces quatre noms.
Il y a un an, son père m’avait écrit pour me faire part du désarroi de son fils par rapport au traitement qui était le sien au sein de la « grande famille » mauve.
Soucieux de ne pas envenimer la situation par respect pour ce monsieur et pour la carrière de Liam, je m’étais abstenu de tout commentaire à l’époque.
Aujourd’hui, les choses ont changé. Liam a été transféré à Nottingham Forest 3 jours avant de fêter ses 21 printemps et il joue aujourd’hui pour les moins de 23 ans au sein de ce club au passé prestigieux.
En réaction à la saga Svilar, son père m’a recontacté afin de me livrer ses états d’âme sur un sujet resté sensible et manifestement douloureux.
Certes, je n’ai qu’un son de cloche et les publications de la presse pour me faire une idée, mais je doute qu’un dirigeant du Sporting ou un membre du clan Svilar daignent répondre à mes questions.
De toute manière, ils peuvent réagir à cet article s’ils le souhaitent et je me ferai un point d’honneur de communiquer leur version des faits.

Mis sur une voie de garage après avoir été présenté comme troisième gardien au fan Day 2015, Bossin aurait reçu l’assurance de pouvoir partir gratuitement en juin 2016. Anderlecht l'a dès lors autorisé à passer un test (réussi) à Eindhoven. Coup de théâtre à son retour des Pays-Bas, Liam ne pouvait plus partir !
La raison ? Il devait rester au club au cas où un des 3 gardiens titulaires se blesserait.
Aujourd’hui, Eric Bossin se souvient :
«Un jeune joueur est arrivé plein d'espoir il y a quatre ans à Neerpede. Il a été reçu par un dirigeant de la Youth Academy qui lui a dit qu'il allait jouer la Youth League ainsi que des rencontres de championnat contre Bruges, le Standard ou Genk. Quel rêve pour un jeune qui jusqu'alors avait rencontré Deinze, Visé ou Woluwe-Zaventem. Quelle fierté pour des parents qui avaient vu leur fils commencer à 7 ans au White Star Woluwe et qui était arrivé à Anderlecht grâce à son travail et à rien d'autre.
De Youth League il ne fut jamais question, non pas qu'il n'était pas capable, non, son entraîneur souhaitait le mettre sur le terrain mais la direction ne le voulait pas.
Nous avons encore en mémoire son coup de téléphone d'Istambul pour nous annoncer qu'il ne jouerait pas contre Galatasaray en Youth League.
Mis sur le côté pour Mile Svilar, le meilleur jeune de Neerpede selon les dires de Jean Kindermans.
Aujourd'hui enfin, on lit des articles sur les pratiques du clan Svilar.
Tout ce qui pouvait faire de l'ombre à Dieu a été écarté; Proto, Kaminski, Roef, même si vous êtes perplexe, et mon fils Liam Bossin.
Demain soir, Liam disputera contre Aston Villa son quatrième match avec Nottingham.
Il en a joué autant sur toute la saison passée avec les espoirs mauves».
Eric Bossin se dit aussi nostalgique d’une époque ou représenter son club, même en équipes de jeunes, était une fierté. Il déplore l’évolution des mentalités et ne comprend pas comment un gamin qui n'a encore rien prouvé se permettrait de ne plus se présenter aux entrainements, et pire, refuserait une sélection pour un tournoi.
S’il déplore le travail de sape de l'entourage de Mile Svilar par rapport à tout joueur qui aurait pu freiner son ascension fulgurante, il met clairement en cause certains dirigeants qui ont mis ce joueur sur un piédestal.
Il évoque aussi les enfants et parents déçus et blessés par le comportement de certains, ces jeunes parfois plus valables que d'autres, mais à qui on ne laisse aucune chance, mis de côté ou complètement ignorés.
 
Je n’ai aucune accointance particulière avec la famille Bossin, mais force est de constater que l’évolution de ce qui est devenu « l’affaire Svilar » apporte du crédit aux propos du père de Liam.
Mile Svilar aura 18 ans à la fin août. Quelles que soient ses qualités, c’est jeune pour endosser le maillot de numéro 1 d’Anderlecht. Perdrait-il son temps en restant sur le banc et en ayant, qui sait, l’éventuelle possibilité de jouer en coupe de Belgique pour s’aguerrir ?
Un jeune homme de son âge n’est pas en mesure de prendre le recul nécessaire dans le contexte actuel, mais un père éclairé (qui plus est, ancien gardien titulaire d’un club de D1) comprendrait que créer le clash actuel ne lui rendra certainement pas service. Il devrait avoir à l’esprit les exemples relativement récents de Januzaj et de Musonda! Que sont devenues ces stars qui croyaient avoir le niveau pour évoluer à Manchester ou à Chelsea et qui ont snobé le petit Anderlecht ? A 22 ans, le premier va tenter de relancer sa carrière à la Real Sociedad tandis que le second, qui a 20 ans, a joué 8 matchs de Liga l’année dernière avec Séville. Et où se trouve Youri Tielemans, qui a le même âge que Musonda, aujourd’hui ? Quel avenir s’offre à Leander Dendoncker qui a soufflé autant de bougies que Januzaj ?
 
Si les parents et l’entourage, souvent constitué de requins, ne sont pas à même de protéger ces jeunes pépites potentielles, le club devra impérativement changer son fusil d’épaule (HVH l’a d’ailleurs déjà annoncé) et refuser les exigences excessives et déplacées dans le seul but de garder un certain temps des gars qui n’ont pas une bonne mentalité et qui prendront la poudre d’escampette à la première mauvaise occasion.
C’est clairement du temps et de l’argent jetés par les fenêtres. Au risque, au surplus, de discréditer et de décourager de jeunes gars prêts à consentir les sacrifices nécessaires pour devenir de vrais pros.
N’est-ce pas, monsieur Bossin !
 
 



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