Les humeurs du Bomber

MERCREDI, 31 MAI 2017, 00:54 - Bomber
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OPINIONS

Le Sporting qui voudrait vendre Teodorczyk à tout prix, Gand qui fait le forcing pour rapatrier Kums, il est beau le foot d’aujourd’hui !



Chouettes nouvelles ce matin lorsque, fidèle à mes habitudes, j’ai pianoté sur mon smartphone quelques minutes après le réveil.

Mais dans quel monde sommes-nous, bon sang !
Soit, ces infos sont de la pure intox de journalistes en mal de véritables scoops soit le monde du foot est encore tombé plus bas que ce que j’imaginais dans mes pires cauchemars.
Oh, je sais, nous ne vivons pas dans l’univers charmant des bisounours et j’en entends déjà quelques-uns parmi vous en train de me dire « mais, voyons, c’est normal », « qu’est-ce qui te choque ? », « c’est le foot actuel » ou « c’est la loi du marché ».

Eh bien, au risque de passer pour un ancien combattant, un inadapté social ou un naïf, je n’hésite pas à affirmer que cela me choque.
En ce qui concerne Teo, c’est une chose d’être lucide, de penser qu’il ne finira pas sa carrière à Anderlecht et que le joueur comme le club se montreront satisfaits d’un « bon » transfert « win win » permettant aux deux parties d’être gagnantes. C’en est une autre d’imaginer que la nouvelle coqueluche du public du stade CVS pourrait être poussée dehors n’importe où tant qu’il rapporte du pognon. Si - et j’insiste sur le si – cette info devait être avérée, cela illustrerait une fois de plus que les supporters ne sont plus que des pigeons auxquels on fait croire n’importe quoi et qu’un club comme Anderlecht est une entreprise financière au sein de laquelle le sport n’est plus qu’un prétexte pour se faire du fric.

Pour ce qui est de Kums, si l’on en croit là aussi les infos, les dirigeants gantois feraient tout pour le récupérer ; ils seraient prêts à "se servir" des 5 millions que Watford leur doit encore pour trouver un accord avec ce club et ce, au détriment du choix du joueur qui aurait déclaré vouloir jouer à Anderlecht. Là, indépendamment des qualités de Kums, ça sent le règlement de compte. Les gantois ont été mortifiés par le revirement de Trebel lors du mercato d’hiver. Alors qu’ils étaient convaincus que le Français allait renforcer leur équipe, celui-ci leur a été soufflé en dernière minute par le Sporting. Et comme la vengeance est un plat qui se mange froid…
Restons néanmoins correct dans l’analyse, un revirement de Kums sonnerait comme une réponse du berger à la bergère. Aux yeux des Gantois, ce ne serait qu’un juste retour des choses.
Quoi que ! Oui, quoi que ! Il y a quand même un élément non négligeable qui rend les situations différentes : le choix du joueur. Sven Kums a(urait) clairement énoncer sa préférence pour Anderlecht, tout comme … Trebel l’avait fait en janvier !

Le 15 décembre 1995, l’arrêt Bosman allait modifier en profondeur tout le fonctionnement du football européen et même mondial. Cette décision de justice, qui mettait indirectement fin aux quotas de joueurs étrangers dans les pays européens, allait engendrer la situation que nous connaissons actuellement avec quelques pays dominant outrageusement le foot et une flopée de nations tentant plus ou moins de subsister avec des fortunes diverses. S’il sonna le glas des espoirs de voir encore des équipes belges s’illustrer sur la scène internationale, cet arrêt était censé permettre aux joueurs de sortir de leur dépendance, parfois proche de l’esclavagisme, vis-à-vis des clubs.

Revenons donc aux situations de Teo et de Kums et réenvisageons-les à la lumière de l’arrêt Bosman. Que fait-on de la carrière du Polonais si on le pousse délibérément dans un club chinois où il pourra gagner beaucoup d’argent, mais en faisant une croix sur son équipe nationale et d’éventuels beaux trophées. Ou se situe le respect du choix du joueur si Kums se voit « obligé » de retourner à Gand parce que Watford y trouverait un avantage financier ?

Ah, vraiment, il est beau le monde du foot ! Tiens j’ai envie de me replonger dans les parties dantesques de subbuteo que je faisais avec mon meilleur ami il y a plus de trente ans.C’était beau, c’était passionnant, c’était loyal.Quoi que ! Oui, quoi que ! Lorsqu’il prenait une équipe jouant en rouge, j’aimais bien prendre les verts, car cela le handicapait dans le jeu.
Il était daltonien !

 

 





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