"Les humeurs du Bomber"

LUNDI, 24 AVRIL 2017, 18:01 - Bomber
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OPINIONS

Ils sont venus, ils ont vu, ils ont été vaincus!



"Veni, vidi, vici"! Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu! Un peu transformée, cette phrase attribuée à Jules César s'adapte bien aux Gazelles brugeoises. J'en connais plus d'un qui se laisserait aller à "ils sont venus, ils ont vu et ils l'ont eu dans le...", mais restons courtois et ne tombons pas dans une grossièreté que ne renierait pas Michel Preud'homme. Ce cher Michel qui s’est refusé à danser avec tout un stade qui l'y invitait pourtant joyeusement. 
Trêve de plaisanterie, nos petits Mauves (l'expression est affectueuse et nullement péjorative) ont franchi un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour la conquête du titre. Ouh là, Bomber, après César, tu pastiches Neil Armstrong ! T'as fumé ou quoi? Que nenni (comme on dit à Liééééééch)! Et en plus, je carbure au coca zéro en rédigeant ces lignes!
Bon, OK, je divague, mais c'est vrai que je plane quelque peu après cette belle victoire.

Avec un peu de réussite, de lucidité et d'application, c'est avec six buts dans sa valise en carton que Michel retournait dans la ville aux canaux. Jamais les Brugeois ne furent en mesure de répliquer au jeu anderlechtois. On redoutait un coup de mou après la débauche d'efforts à Manchester, mais Bruges a été surclassé techniquement, collectivement et ... physiquement. 
Quelles puissance et clairvoyance de notre défenseur central qui, depuis que je suis revenu de sa terre natale, aligne des prestations 24 carats (d'accord, j’arrête mes délires, c’est promis !).  Il a réellement été monstrueux et il a dégoûté tour à tour les attaquants brugeois venus se frotter à lui. A ses côtés, Spajic a, lui aussi, pris une nouvelle dimension depuis qu’il a paraphé sa prolongation de contrat et, globalement, toute l’équipe a été remarquable.

Il est cependant amusant de constater qu’à présent, l’ensemble des supporters souligne les qualités d’un René Weiler tellement décrié jusqu’il y a peu. La versatilité est inhérente à la nature humaine et Preud’homme, adulé il y a un an à Bruges, est désormais considéré par certains acharnés des Blauw en zwart comme le responsable de la déroute actuelle. Or, on peut reprocher énormément de choses à l’homme -et je ne l’ai jamais épargné-, mais certainement pas un manque d’engagement dans sa fonction.
Quant à « notre » René, j’ai toujours eu une attitude réservée et attentiste à son égard ; je dois avoir l’humilité de reconnaitre que sans jamais l’attaquer personnellement, j’ai émis certaines critiques, en particulier sur la manière avec laquelle il a liquidé certains joueurs comme Okaka, De Maio ou Trezguet,…, mais force est de constater qu’il a atteint l’objectif qui lui était assigné.
Ce fut à deux doigts de casser à un moment et il doit probablement son salut à Teo qui a permis la conquête de beaucoup de points à lui tout seul, mais il a eu l’audace de ne pas sacrifier l’Europe au profit du championnat avec les conséquences positives que nous connaissons.
Il a aussi, à un moment, eu le courage de remplacer Roef par notre Super Tank et il est clair que cela a coïncidé avec le déclic dans l’équipe.

Je ne suis pas un expert en la matière, mais tous les spécialistes affirmeront qu’en technique pure, Roef est supérieur à Boeckx. Par contre, au niveau mental, ce dernier a su donner une confiance énorme à sa défense là où le premier la faisait paniquer à chaque incursion de l’adversaire. Des défaites face à Beveren et Westerlo pour le premier, des victoires à Gand, Waregem et Ostende pour le second.
Comme on le souligne fréquemment, un gardien en confiance attire la chance et vice versa. Roef rate une sortie dans les arrêts de jeu à Saint-Etienne et klet, on encaisse ; Boeckx fait quasiment la même chose à Zulte et … Kara sauve devant la ligne. Roef fait une sortie approximative, bingo, c’est goal ; Boeckx glisse au moment de dégager le ballon et l’attaquant tire sur … la latte.

Avec respectivement 8 et 9 points d’avance sur les deux poursuivants, il serait malhonnête de ne pas admettre qu’Anderlecht est le grandissime favori pour le titre, mais il serait regrettable de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. On sent que l’équipe a faim de victoires et du titre et que Weiler ne laissera pas retomber la pression avant terme, mais Il reste à parachever l’œuvre en commençant par un succès contre Charleroi et en prenant garde à ne pas perde de plumes dans le « Felice time ».





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