Les "humeurs du Bomber"

OPINIONS Oui, Dieu existe !

Vous êtes, comme toujours, nombreux à m’écrire et certains se demandent pourquoi j’ai disparu de la circulation depuis quelques semaines.
La réponse est très simple : le boulot et les 20 ans de mon fils !
Ah si je pouvais vivre de ma plume ou, pour être plus conforme notre époque, de mon clavier ! Mais ce n’est hélas pas le cas et je rédige cette rubrique sur mon temps libre, le plus souvent à des heures où la plupart des honnêtes gens sont depuis longtemps dans les bras de Morphée.
Par ailleurs, 20 ans, cela se fête et après une « teuf » surprise (je m’adapte au langage des jeunes) organisée avec ses potes il y a 15 jours, nous avons passé le weekend dernier à Madrid en famille.
J’en entends déjà plusieurs en train de se dire « dis, Bomber, ta vie privée et tes weekends, on s’en fout ! » et vous aurez bien raison.
 
Sauf que ! Sauf que Madrid, c’était pour aller assister à une rencontre du Real. Eh oui ! Signe des temps ! Mon fils est supporter du Sporting et … du Real. Quand j'étais jeune, Anderlecht était capable d'éliminer le Real, le Barca, la Juventus,... Le club a gagné la super coupe d'Europe en 1976 et en 1978 en battant ... le Bayern Munich et Liverpool. A cette époque, je supportais Anderlecht UNIQUEMENT. En 1989, Anderlecht a encore éliminé Barcelone en coupe d'Europe. Aujourd'hui, Anderlecht est 37ème au classement européen, mais se situe environ à la 270ème place pour le budget (environ 45 millions €). Dans ces conditions, il est devenu totalement impossible de rivaliser avec les grandes nations du foot. Il y a 5 ans, je suis allé voir un match au Barca. Messi a été phénoménal (3 buts) et j'ai décidé de supporter Barcelone au niveau européen puisque Anderlecht ne peut plus rivaliser au plus haut niveau.  Mais rassurez-vous, le Sporting demeure mon seul et unique véritable club de cœur.
 
J’étais donc à Madrid le weekend dernier et j’ai raté les deux missiles de Tielemans à Ostende en « live ».
Par contre, j’ai assisté à la victoire des Madrilènes face à l’Espagnol de Barcelone. Mon fils était heureux et je l’étais pour lui. Mais uniquement parce que c’était son anniversaire. En général, un supporter du Barca et un du Real, ça ne fait pas bon ménage. Encore heureux qu’en Belgique, il ne m’ait pas fait le coup de supporter le Standard. Quoique ! Quoique, pour le moment, j’aurais bien rigolé et lui nettement moins.
 
Par contre, j’étais bien là, devant l’écran cette fois, pour assister au miracle de l’année ! Cela faisait longtemps que le Sporting n’avait plus été aussi timoré, inconsistant et apathique en coupe d’Europe. Certes, le Zenith est devenu un club du subtop européen, mais quand même. Jusqu’à cette tête de Thelin, pas une seule balle cadrée. Cela donnait la funeste impression que le Sporting ne voulait pas se qualifier.
 A ce sujet, on ne peut que déplorer l’évolution des mentalités. Dans les années 70 et 80, aller le plus loin possible en coupe d’Europe et tenter d’emporter le trophée constituait l’objectif principal. Aujourd’hui, les dirigeants ne cessent de répéter que le titre est primordial. Je ne sais pas quel est votre opinion, mais en ce qui me concerne, entre gagner un 34ème titre et revoir le capitaine anderlechtois soulever une coupe d’Europe 34 ans après la dernière fois, mon choix est rapidement  fait.
Je suis d’ailleurs persuadé que le choix de cœur du président et du manager sont les mêmes, ce n’est pas le titre de champion de Belgique qui importe plus, mais les millions de la Champions league dont la direction a impérativement besoin pour équilibrer son budget.
 
C’est regrettable, mais nous le savons tous, les années glorieuses sont derrière nous et il est devenu plus important de faire de la figuration en coupe des champions plutôt que de tenter de l’emporter en Europa league.
Trsiste évolution, triste époque !