Les "humeurs du Bomber"

VENDREDI, 4 NOVEMBRE 2016, 13:34 - Bomber
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OPINIONS - OPINIONS Ils nous devaient bien cela. Chapeau, les gars!

34 ans ! Vous lisez bien, cela fait 34 ans qu’Anderlecht n’avait plus battu un adversaire de valeur par un écart de 5 buts, avec 6 goals marqués. C’était le 24 novembre 1982, en huitième de finale de la défunte coupe des coupes, face à Sarajevo. Ce soir-là, les Mauves l’avaient emporté 6-1 sur l’équipe yougoslave devenue depuis lors capitale de la Bosnie-Herzégovine.
Quelques mois plus tard, le Sporting allait remporter sa dernière coupe d’Europe contre Benfica. Une autre époque !

Pour être complet, il convient de préciser que, depuis lors, Anderlecht a battu des adversaires par des scores encore plus plantureux, mais c’était face à des équipes mineures, dans le cadre de tours préliminaires. Il y aura également une belle victoire contre la Fiorentina le 7 novembre 1984 sur le score de 6 … 2.
Rassurez-vous, même si j’ai énormément de souvenirs précis de magnifiques victoires ainsi que de cuisantes défaites de notre club bien aimé, j’ai dû effectuer des recherches pour retrouver les dates exactes des matchs évoqués ci-dessus. Le but n’était pas de rappeler une fois de plus la splendeur d’antan du Sporting, mais, au contraire, de souligner la portée de l’exploit de l’équipe actuelle qui, convenons-en, était loin d’afficher des prestations étincelantes jusqu’à présent. Même si Mayence n’est pas le Bayern, Dortmund ou Wolfsburg, cela n’en demeure pas moins une solide phalange du championnat allemand. Et rares sont les clubs qui peuvent se targuer d’avoir empiler 6 buts à une équipe teutonne.

Ceci dit, restons bien les pieds sur terre ; le combat fut indécis jusqu’au goal de Tielemans et les trois derniers buts furent marqués dans les ultimes minutes de jeu, dans un véritable moment d’euphorie.
Mais ne boudons pas notre plaisir, cette victoire fait un bien fou à tout le monde : joueurs, dirigeants, supporters et par-dessus tour à … René Weiler qui a dû pousser un fameux soupir de soulagement à l’issue de la rencontre.
Encore faudrait-il ne pas retomber dans les errements habituels dès dimanche contre Ostende où un certain Silvio Proto n’hésitera pas (même s’il se dit toujours supporter d’Anderlecht) à mettre tout son talent en œuvre pour contrecarrer les offensives de Teo et ses potes. De son côté, Yves Vanderhaeghe, un autre ancien de la maison, ne fera certainement pas jouer ses troupes avec la même naïveté que son collègue allemand (suisse, en réalité).

Je ne voudrais pas ternir le plaisir de cette magnifique victoire en revenant sur les erreurs et approximations de certains joueurs, mais il ne faudrait surtout pas croire que notre équipe va désormais tout balayer sur son passage et que nous serons champions les doigts dans le nez.
Il y a encore beaucoup de pain sur la planche, mais des gars comme Sowah, Stanciu, Kara ou Capel m’ont beaucoup plus ce jeudi soir.

Je voudrais conclure en rappelant à quel point il peut être dangereux, voire suicidaire, de faire de grandes déclarations avant un match ou une compétition. En 2004, Roger VDS s’était rendu quelque peu ridicule en affirmant que son club pouvait se qualifier pour les huitièmes de finale de la Champions league. Quelques mois plus tard, Anderlecht terminait dernier de sa poule avec … 0 points. Une véritable humiliation !
Dans le même ordre d’idée, Martin Schmidt, l’entraineur de Mayence, aurait affirmé vouloir absolument l’emporter à Bruxelles et avoir conçu un plan "anti-Teodorczyk" !
Chapeau mon gars ! En tout cas, si tu te fais virer de ton club, je te déconseille de t’installer comme voyant extra-lucide !
 



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