Les "humeurs du Bomber"

OPINIONS Comme d'habitude!

J’avais préféré attendre une journée avant de publier mes « humeurs » suite à la défaite contre Westerlo, histoire de ne pas réagir trop épidermiquement et de prendre le temps de la réflexion. Ce soir, je ne résiste pas à l’envie d’exprimer ce que j’ai sur la patate en sachant pertinemment bien que je risque de me laisser aller à des commentaires impulsifs et donc excessifs voir injustes ou non fondés.

Au moment où je rédige ces lignes, cela se déchaine sur les réseaux sociaux. Les uns seraient prêts à tuer Nuytinck et d’autres considèrent Roef comme le pire gardien de l’histoire du Sporting. Sur ce coup-là, pour moi, c’est Roef qui est en tort. N’ayons pas peur des termes forts : il sort comme un con, à la limite de son grand rectangle, sans aucune raison. Comme le disait un consultant à la télévision, « s’il sort comme cela, il doit avoir la balle, même s’il doit arracher la tête de Nuytinck », ce qui aurait pu, par la même occasion, régler les problèmes lié au défenseur batave.

Le problème de Roef, c’est qu’il n’a aucun charisme. Il a certes des qualités techniques, mais cela ne suffit pas pour devenir un grand gardien. Des gars comme Pfaff, Piot, Bodart, Preud’homme, De Bree, Munaron savaient s’imposer physiquement et verbalement. Et vous avez déjà vu Buffon ou Neuer sur un terrain ? Les adversaires n’osent même pas les regarder. Roef a toujours l’air d’un petit garçon puni qui n’ose pas dire qu’il doit faire pipi. Propos exagérés dus à la déception ? Certainement, mais je n’étais pas le seul à redouter, dès avant le début du championnat, le départ de Proto. Roef manque de planches et de caractère. Si l’expérience peut venir avec le temps, mais au prix de points stupidement perdus, devenir un leader et une grande gueule, quand on n’a pas cela dans le sang, constitue un challenge nettement plus périlleux.

Quoi qu’il en soit, ce match nul sonne comme une véritable défaite et les conséquences pourraient se révéler catastrophiques au décompte final. Un dicton populaire prétend qu’un âne ne bute jamais deux fois sur la même pierre, mais, avec le RSCA, on a l’impression de voir onze baudets qui s’acharnent à toujours se casser la figure pour une raison ou une autre.
On pensait que, par sa discipline, Weiler allait pouvoir éradiquer ou, à tout le moins, réduire ces points bêtement perdus par des erreurs individuelles lamentables, des approximations, un manque de communication ou un relâchement coupable. Tu parles ! C’est encore et toujours le même festival de conneries qui se reproduit comme depuis plusieurs années. Bien sûr, s’il n’avait pas d’erreurs, il n’y aurait que très peu de buts, mais il y a des limites à la bêtise. N’en jetez plus, la coupe est pleine !

Encore une chose, quand même. Peut-être connaissez-vous et avez-vous même regardé la célèbre série télévisée des années 70 : « l’homme qui valait trois milliards ». Pour ma part, j’ai vu jouer « l’homme qui ne valait pas dix millions » ! Avec celui-là, on est sauvés. A côté de lui, Boussoufa avait l’air d’un colosse et il faudrait lui expliquer que, contrairement au rugby, l’objectif ne consiste pas à tirer dix mètres au-dessus du goal.

Allez, j’arrête de déverser ma rage et je vais tenter de me dire, comme d’habitude, que cela ira mieux la prochaine fois. Comment ? La prochaine fois, c’est au Standard ? Bon, cela ira mieux la fois d’après, alors. En tout cas, je pense que j’aurai intérêt à prendre trois Xanax avant le match à Sclessin.
Finalement, il vaut mieux se dire que c’est une année de transition. L’an prochain, Roef aura pris de l’expérience, Nuytinck de la confiance, Tielemans sera parti, Stanciu sera retourné en Roumanie,…

Ca va ! J’arrête de déconner ! Bruges a été champion l’année dernière après un début de championnat épouvantable et n’oublions pas qu’avant d’être considéré comme le plus grand joueur d’Anderlecht de tous les temps, Rensenbrink fut abominable pendant six mois. Qui sait, dans trois mois, toute l’Europe nous enviera peut-être d’avoir Stanciu. C’est bien, je redeviens optimiste ! Mais contrairement à Robby, il ne restera pas neuf ans au Sporting et partira à la première offre intéressante. Ca y est, je retombe dans le pessimisme.
Bon, je vais me coucher !