Les "humeurs du Bomber"

MARDI, 27 SEPTEMBRE 2016, 01:40 - Bomber
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OPINIONS La différence entre Westerlo et la Juventus?
 

Il était une heure du matin tapante lorsque je suis revenu à mon domicile la nuit dernière, soit un peu plus de trois heures après la fin du match. Il n’est pas rare que je m’installe devant l’ordinateur pour vous faire part de mes « humeurs » quelques heures après la rencontre, mais là j’étais à la fois trop fatigué, trop énervé et trop confus pour taper sur le clavier.
Inutile de hurler avec les loups ou de pleurnicher comme des pleureuses, mais j’aimerais partager avec vous quelques réflexions.

1. Un accroc comme celui de ce dimanche soir arrive de temps à autre, même aux meilleures équipes du monde.

2. La semaine passée, j’avais lu et entendu proclamer par des journalistes et des consultants qu’étant donné le niveau affiché par Westerlo, le descendant était d’ores et déjà connu. Vu le nombre d’étrangers composant la phalange mauve, je doute que cela ait influencé les joueurs, mais il est clair que les Anderlechtois ont considéré qu’il suffirait de paraître sur le terrain pour étriller l’adversaire.

3. René Weiler lui-même semble avoir inconsciemment insufflé cet état d’esprit en alignant une équipe ultra offensive avec deux avants de pointe.

4. Dans mes louanges sur le coaching audacieux du Suisse contre Genk, j’avais précisé qu’il ne faudrait pas brûler Weiler le jour où cela tournerait mal. Je ne vais donc pas jouer le pyromane de service, mais il faut bien reconnaître que l’équipe n’était pas bien équilibrée. Teodorczyk et Harbaoui se couraient dans les pattes et Stanciu n’apporte pas grand-chose en jouant à la place de Tielemans.

5. Les joueurs de Westerlo ont eu le mérite de se battre comme si leur vie en dépendait et de tirer profit des lacunes de la défense anderlechtoise, mais ils ont bétonné durant tout le match en se repliant sur trois lignes à 35 mètres de leur but. C’est leur droit, d’autant plus qu’ils l’ont fait sans user de brutalité et autres tricheries fréquentes dans ce genre de contexte, mais ce n’est pas pour voir un pareil spectacle que les gens se rendent au stade.

6. Il convient de saluer le comportement des supporters locaux qui ont applaudi chaleureusement Michael Heylen après son but et à sa sortie du terrain comme ils l’avaient fait il y a quelques années après une fusée stratosphérique de Zlatan Ibrahimovic. Magnifique attitude de fairplay qu’on ne pourrait imaginer à Sclessin ou à l’Olympiapark où le pauvre Heylen aurait été hué tout le match. Ceci dit, le Sporting est victime du changement de réglementation de l'Union belge qui ne permet plus d'interdire à un joueur prêté de s'aligner contre le club auquel il appartient.

7. J’ai éprouvé de vives inquiétudes en apprenant qui était désigné pour siffler le match. Alexandre Boucaut, c’est l’homme qui a laissé jouer quand le feu avait été mis au stade de Sclessin et qui a exclu Defour le 25 janvier 2015 tout en ne réagissant pas au tifo de la haine. Nombreux sont les matchs d’Anderlecht au cours desquels il a influencé l’issue de la partie par des décisions contestables. Même s’il n’a pas refusé de penalty monstrueux, il aurait néanmoins pu désigner le point de réparation à deux reprises et il n’a pas hésité une seconde avant de valider le second but des Campinois alors qu’il est impossible de juger si le ballon a franchi totalement la ligne ou non.Les images de la télévision n'aportent pas de réponse, mais de là où il se trouvait, Boucaut a tranché sans l'ombre d'un doute et il a accordé le but. Pourtant, que je sache, LE DOUTE DOIT TOUJOURS PROFITER A LA DEFENSE. Bizarre, bizarre!!!

8. Enfin, je ne peux pas comprendre l’apathie des joueurs et du public sur cette phase. La même action au Standard, à Gand, à Genk ou à Bruges aurait suscité des contestations véhémentes des joueurs et l’ire du public qui se serait déchainé. A Anderlecht, pas un joueur n’a réagi et le public est resté sans réaction. Que je me fasse bien comprendre, j’ai joué au foot pendant des années et j’ai toujours respecté le referee. Lorsqu’un coéquipier s’énervait, je l’incitais systématiquement à se calmer et à ne pas s’en prendre au directeur de jeu. C’est une question de respect et de savoir-vivre. Mais j’évoluais à un tout petit niveau, à des années lumières du foot professionnel. Nous n’arpentons pas la planète des Bisounours, que diable ! Bien sûr, il n’aurait servi à rien de prendre des cartes pour rien, mais on a déjà vu des arbitres consulter le juge de ligne et revenir sur leur décision. Quant au public, même celui du tennis est devenu plus remuant. Tout amateur de foot belge connait la pression que le public met sur les arbitres à Sclessin ou à l’Olympiapark. On sait pertinemment que tout contact même fortuit dans le rectangle fait hurler le stade entier et qu’à la deuxième ou troisième fois, l’arbitre sifflera penalty. On sait que les fautes minimes de l’adversaire sont plus facilement sanctionnées dans un stade en furie, que la moindre décision litigieuse amène une déferlante de huées et que les joueurs sont transcendés dans une telle ambiance.


La cathédrale d’Anderlecht n’a jamais été le chaudron de Sclessin et ne le sera jamais, mais il faudrait que les supporters (ré)apprennent à soutenir l’équipe et à la porter vers des exploits comme ils pouvaient le faire autrefois en coupe d’Europe, par exemple. Mais vous m’objecterez qu’affronter Westerlo ou la Juventus, ce n’est pas la même chose. C’est vrai, on avait battu la Juventus !
 



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