Les "humeurs du Bomber"

MARDI, 20 SEPTEMBRE 2016, 00:37 - Bomber
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OPINIONS Peter Maes aussi amer que la bière du même nom !
 

Lorsqu’à l’issue du défunt championnat, le nom de Peter Maes a été cité par les medias comme un éventuel successeur à Besnik Hasi, j’avais émis de très fortes réserves sur le personnage. Aujourd’hui, je remercie tous les saints qu’il n’ait pas endossé le costume de T1 du Sporting. Même si c’est un bon coach, ce type est désagréable, grossier, imbu de lui-même, déplaisant, inobjectif, mauvais perdant,…

Ses propos et ses gestes ne constituent même plus des insinuations, mais des affirmations selon lesquelles l’arbitre était malhonnête et corrompu. Même si ce ne sont jamais des attitudes recommandables, on peut comprendre de tels propos dans la bouche de supporters déçus et révoltés, mais en aucun cas de la part d’un dirigeant, d’un entraineur ou d’un joueur.
Critiquer un referee peut se comprendre et c’est d’ailleurs parfois totalement justifié, dire qu’il est incompétent est déjà plus discutable (sauf dans des situations extrêmes), mais le traiter de véreux est réellement gravissime. Par ailleurs, de tels comportements ne peuvent qu’attiser la déception et la frustration de supporters. Et il n’en faut pas plus pour que certains écervelés basculent dans la violence. Ceux-là, s’ils sont identifiés, seront sévèrement sanctionnés tandis que Maes pourra continuer son cinéma le long de la touche et devant le micro en toute impunité alors qu’il mériterait une punition exemplaire de l’Union Belge.

L’objectivité amène à reconnaître que Genk méritait incontestablement la victoire avant le but de … Kara. Plus d’une fois, la défense mauve a été désarçonnée par les offensives limbourgeoises et il aura fallu un Roef particulièrement bien inspiré pour sauver plus d’une fois les meubles. Mais ce n’est pas de la faute de l’arbitre si toutes les occasions ont été ratées.
Aucune des décisions reprochées à monsieur Lardot ne fut scandaleuse. Certes, certains refs n‘auraient pas sifflés le coup-franc amenant le premier but, mais pour moi, il y avait bel et bien faute. Par la suite, je n’ai pas l’impression que Kara contrôle le ballon de la main avant de marquer. Quant aux deux exclusions, elles n’ont rien de honteux non plus. Si la seconde est un peu sévère par son application rigoureuse du règlement, celle de Pozuelo est totalement justifiée quoi qu’en disent certains. Le gars venait de prendre une jaune pour rouspétances incessantes et il se jette comme un fou furieux sur un adversaire. Invoquer sa glissade pour prétendre que son geste était involontaire ne tient pas la route à mes yeux. Au contraire, c’est probablement en raison de cette glissade que Spajic n’a pas été littéralement coupé en deux.

Après vous avoir confié à quel point je trouvais le comportement de Peter Maes détestable, je voudrais souligner le coup de maître tactique réalisé par René Weiler. Alors là, chapeau bas !
Oser remplacer un médian défensif par un attaquant alors que l’équipe souffrait et semblait ployer sous les assauts de l’adversaire, je ne me souviens pas d’avoir vu cela au Sporting, même en songeant aux entraineurs audacieux comme Boskamp, Van Himst ou Haan. Il faudrait remonter à l’ère Sinibaldi dans les années 60 pour trouver un coaching aussi audacieux. Et de toute manière, c’était une autre époque où on ne remplaçait généralement un joueur que s’il était blessé.

Ce coaching me rappelle l’ère Ernst Happel qui fit les beaux jours de la grande équipe brugeoise des années 70 avant d’entrainer le Standard quelques années plus tard. J’ai toujours regretté que l’Autrichien n’ait jamais posé ses valises à Anderlecht. L’homme était un adepte du beau jeu et du football offensif. Quand cela ne tournait pas comme prévu, il n’hésitait pas à tout mettre à l’attaque pour tenter d’inverser le fil d’une rencontre. Il lui arrivait alors de ne jouer qu’avec deux défenseurs. Cela lui a souvent réussi, mais cela a parfois mal tourné, avec une débâcle à la clé. Ne l’oublions pas le jour où le coup de poker de Weiler se soldera par une défaite sévère et douloureuse. Ceux qui l’encensent aujourd’hui ou, à tout le moins, une partie d’entre eux, n’hésiteront pas, ce jour-là, à le clouer au pilori et à le lyncher médiatiquement.
 



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