Les "humeurs du supporter" (12)

JEUDI, 16 JUIN 2016, 17:50 - Bomber
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OPINIONS Jérôme nous livre une analyse en profondeur empreinte de bon sens, de tristesse, de nostalgie tout en se souciant de l'avenir du club et en insistant sur l'impérieuse nécessité de faire évoluer sa structure  à tous les niveaux.

"Le Sporting est un club magnifique, je l’aime parce qu’on produit du jeu, parce qu’on truste les titres, parce qu’on est plutôt gentleman et fair-play. J’aime ça.
J’aime le beau jeu mais par-dessus tout j’aime que les joueurs s’engagent, se battent, qu’il aillent de l’avant, qu’on puisse vibrer avec eux, qu’on sente que tout est possible.
Là, je souffre.

Je comprends le choix d’une solide politique de jeunes, je suis lucide quant à la situation de la Belgique sur la carte du football européen mais créer des stars à dix-huit (ou seize) ans et se reposer sur eux, c’est dangereux et insuffisant. On n’y arrivera pas comme ça.
Passe encore quand les rivaux sont à côté de leurs pompes ou nous font des cadeaux énormes, mais quand la concurrence s’élève, on peine.

Pour moi, Anderlecht, club structuré, cohérent, ambitieux, a perdu son âme.
La cause ? À mon sens, la cause principale est un manque de patron, à l’étage le plus élevé, qui se répercute à tous les niveaux.
J’aime bien Roger, parce qu’il est gentleman et fait-play, mais il vieillit.
Le club a changé, le foot a changé, on a un CA, c’est du business qu’on le veuille ou non, et Roger n’est pas/plus la personne adéquate.
Il y a du mou, du flou, et ça se traduit dans les choix sportifs, entraîneur, plan de jeu, transferts, on ne comprend plus rien, et dans les choix d’organisation, notamment le stade, le staff médical, ...
On passe d’un plan à l’autre, d’une année à l’autre, la ligne de conduite est difficile à suivre.
Je crois que c’est ce que tout le monde sent, y compris les supporters, en tout cas moi.

Je ne sais plus où va mon club.

Je ne tire sur personne, nous sommes dans une transition comme beaucoup d’organisations en vivent, mais elle dure depuis trop longtemps.
Il faut maintenant que Roger décide. Il continue ou pas ? Il cède et à qui ? Le stade ? L’entraîneur ?

Concernant Herman, je pense qu’il est pris dans ce jeu. Lui-même ne sait plus trop ce qu’on attend de lui, il se laisse emporter par le courant, y compris les managers.
Pour tout dire, je ne voudrais pas être à sa place.

Je plaide pour un entraîneur extérieur au club (je veux dire sans lien d’attachement), à poigne, avec des idées et qu’on le laisse travailler.
Si on prend le Suisse, Weiler, sans discuter de ses qualités, on prend le risque qu’il n’ait pas la carrure (le palmarès ?) pour résister à l’inertie du club.
Quand on veut changer une institution, quelle qu’elle soit, il faut de la force, pour tourner le gouvernail et crier les ordres à l’équipage, quand tout le bateau veut continuer dans la mauvaise direction.
Je crains que c’est ce qui arrivera avec Frutos, il vient avec des nouvelles idées mais ne va-t-il pas s’épuiser quand on ne le suivra pas ? À voir.

Il faut une ligne de conduite et s’y tenir. Aussi dans le jeu.
À quoi sert une école de jeunes magnifique et un style de jeu cohérent si on ne l’applique pas à l’équipe première ?
Si c’est juste pour faire une usine à joueurs et les vendre, ok, mais disons-le clairement.

Je me rends compte que mes idées commencent à se disperser.
Serais-je moi aussi, comme supporter, touché par la désorganisation anderlechtoise ?

J’aime le Sporting, merci à tous ceux qui y travaillent avec cœur chaque jour, j’espère retrouver bientôt le bonheur d’une équipe qui va de l’avant et pour qui la victoire est un must, à chaque match.

Des joueurs fiers, des supporters joyeux et des dirigeants responsables."





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