Les "humeurs du Bomber"

MARDI, 3 MAI 2016, 00:51 - Bomber
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OPINIONS Un doux soir de mai qui est à jamais gravé dans ma mémoire!

Après la prestation aussi affligeante que honteuse face à Ostende, je n’avais même plus envie de me rendre au stade ce dimanche tant j’étais dégouté ! Ce n’était pas la crainte d’assister à une nouvelle contre-performance qui dictait cette pensée, car j’étais convaincu qu’après avoir touché le fond du fond, il était impossible de faire pire et que l’équipe présenterait une copie acceptable ce weekend.
Non, c’était la rage d’avoir galvaudé une fois de plus une situation qui était redevenue favorable après trois matchs de playoffs. Déjà la prestation à Gand m’avait laissé entrevoir un relâchement coupable, mais ce qui s’est passé à Roulers défie l’entendement. Comment est-il possible de tomber si bas, d’être nullissimes à ce point et de réduire tout à néant de la sorte ?

Et puis, il y a eu l’étincelle dans la nuit ! Une petite flamme venue du passé a resurgi dans le néant absolu. Cette lueur émanait de la soirée du 5 mai 1976. Ce jour-là le Sporting inscrivait son nom en lettres d’or au palmarès des coupes d’Europe. Guidé par Robby Rensenbrink et Swatche Van der Elst, Anderlecht battait les Anglais de West Ham par 4 buts à 2 dans un stade du Heyzel en folie.
Quarante années ont passé! Quarante années au cours desquelles le Royal Sporting club d'Anderlecht est passé du statut d'une des dix meilleures équipes d'Europe (qui faisait rêver en Belgique et dans le monde) à une banale équipe médiocre qui lutte péniblement pour gagner la "Jupiler league". Grandeur et décadence!

Ce dimanche, huit joueurs, qui offrirent il y a 40 ans la première coupe d'Europe à Anderlecht et à la Belgique, sont revenus au Parc Astrid pour être ovationnés par tout le stade. Je n’aurais jamais reconnu la plupart d’entre eux. Ces athlètes de l’époque sont de vieux messieurs plus ou moins bien conservés et la plupart d’entre eux sont méconnaissables. Parmi eux, il en est un qui a fait exploser l’applaudimètre : Rensenbrink. Robby, l’homme qui a bercé mon adolescence de ses dribbles magiques. Robby qui a offert deux coupes des coupes au Sporting. Robby qui me fait rajeunir de 40 ans et m’émerveiller de voir Anderlecht faire trembler toute l’Europe. Robby qui… Mais le match a commencé ! Robby n’est pas sur le terrain. Ruiter ne défend pas le but, Van Binst n’est pas aligné au back droit et Haan n’orchestre pas le milieu de terrain.

L’équipe que je vois évoluer devant moi n’a plus rien à voir avec celle de mes rêves et de mes souvenirs. L’issue du championnat pourrait néanmoins amener un point commun avec cette époque. En 1976, 1977 et 1978, les Mauves ont terminé trois fois deuxième du championnat après une lutte acharnée avec le Club brugeois. Espérons que l’histoire ne nous repasse pas une fois encore le même plat, mais Anderlecht n’est plus maître de son sort et la défaite contre Ostende risque de peser lourd au décompte final.
 
Quant à moi, je vais me replonger dans mes rêves du 5 mai 1976.
C'était un autre temps, l'époque où j'avais 14 ans et cette soirée reste gravée à jamais dans mon coeur.
 



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