Les "humeurs du Bomber"

SAMEDI, 19 MARS 2016, 16:15 - Bomber
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OPINIONS Bye bye Europa league et bonjour les playoffs !
Et voilà, c’est fait ! Après quelques faits d’arme remarquables au niveau européen, le Sporting s’est fait sortir sans gloire par le Shakhtar Donetsk.
 

Cette élimination symbolise à elle seule une saison, carrément ratée jusqu’à présent, que seul un titre au terme des playoffs pourrait sauver. Une saison de tous les paradoxes. Il faut remonter très loin pour trouver un Anderlecht aussi médiocre en championnat, mais il y a également des lustres que les mauves n’avaient plus battu des équipes du niveau de Tottenham, Monaco ou l’Olympiakos. Etre deuxième du championnat anglais et français ou premier en Grèce, cela représente quand même quelque chose.
Autre paradoxe, la seule prestation brillante en Jupiler league s’est soldée par une victoire éclatante à Bruges et le match le plus décevant en coupe d’Europe s'est déroulé contre une formation ukrainienne certes solide et bien organisée, mais qui ne constituait quand même pas un obstacle infranchissable.

A ce moment clé de la fin du parcours européen et à deux semaines de l’entame des playoffs, je voudrais vous faire partager quelques réflexions en précisant toutefois que je n’ai pas la prétention de me substituer à la direction, aux joueurs ou à l’entraineur et qu’ils est toujours facile de juger en spectateur et a posteriori.
La bonne volonté de Besnik Hasi ne me parait pas pouvoir être mise en doute, mais certains de ses choix interpellent de plus en plus. Était-il opportun de lancer Ezekiel dans le bain alors que le garçon ne joue plus depuis des mois et qu’il n’a jamais pu trouver ses marques ? Pourquoi faire entrer Hassan à 20 minutes du terme alors que lui non plus n’a encore rien prouvé malgré des qualités que l’on dit exceptionnelles ? Lukebakio n’aurait-il pas pu apporter davantage dans le contexte actuel ? Djuricic marque le pas, mais est considéré comme un tout grand talent. Qu’il n’entame pas la partie pouvait se comprendre, mais pourquoi s’en priver totalement ? Et la liste des interrogations pourrait être beaucoup plus longue.

Quant aux joueurs, quoi qu’eux-mêmes aient pu dire, je ne pense pas qu’ils étaient vraiment inférieurs à leurs adversaires, mais ce sont des conneries (passez-moi l’expression) qui ont précipité l’élimination. Et de nouveaux moult questions viennent à l’esprit. Comment le joueur le plus expérimenté peut-il louper une passe comme Defour l’a fait au match aller ? Comment un défenseur central peut-il s’emmêler les pinceaux et perdre stupidement la balle comme Kara l’a fait ? Quel aurait pu être l’apport de Guillaume Gillet, l’artisan majeur de la qualification en poule ? Il aurait sans doute mis sa tête ou aurait placé une volée synonyme de but. Pourquoi un joueur que toute l’Europe convoitise est-il réserviste et si médiocre lorsqu’il monte au jeu ?

Indépendamment de ces questions qui demeureront sans réponse, force est de constater que nous n’avons pas été gâtés par l’arbitrage. Sans revenir sur l’épisode précédent contre l’Olympiakos, un penalty a été refusé à l’aller et un au retour face aux Ukrainiens. A Anderlecht, le referee, monsieur Lahoz, a exercé un arbitrage théâtral et exagérément sévère dans le domaine de la communication. Certes, il est crucial de respecter l’arbitre et trop de joueurs et entraineurs sont coutumiers de propos ou de gestes désobligeants voire grossiers, mais il n’est pas normal qu’un joueur prenne directement un avertissement dès qu’il ose réagir impulsivement à une décision arbitrale. L'arbitre espagnol devrait se souvenir que l’autoritarisme franquiste s’est éteint avec l’éclosion de la démocratie dans son pays. Il a d’ailleurs déjà subi les foudres catalanes consécutives à deux confrontations face au rival madrilène au cours desquelles les Barcelonais se sont senti floués.

Quoi qu’il en soit, toutes ces élucubrations ne changeront rien à la situation actuelle. En tant que supporter, j’espère évidemment un trente-quatrième titre au terme des playoffs. Mais je redoute qu’un tel dénouement ne s’assimile à l’image de l’arbre qui cache la forêt. Même s’il y a encore eu des titres de champion depuis lors, cela fait 20 ans que le RSCA ne produit plus régulièrement un football attrayant et spectaculaire. Quand il gagne, c’est aux forceps sans convaincre vraiment et la magie du beau football s’est envolée du parc. Il est urgent que les dirigeants procèdent à une remise en question en profondeur et qu’ils fassent revenir le beau jeu qui a toujours été la marque de fabrique du Sporting. Certes, nous n’avons plus les moyens de rivaliser avec les ténors européens, mais ce que  les Buffalos ont fait à Gand, il doit bien y avoir moyen de le réaliser à Bruxelles.
 
 



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