Les "humeurs du Bomber"

DIMANCHE, 6 MARS 2016, 10:53 - Bomber
Anderlecht-Online No Image Found

OPINIONS Marre, marre, marre et encore marre !!!!!
Y en a marre de cette équipe qui joue comme une P2 dans une confrontation amicale ! Ras le bol de devoir subir un football de boutiquiers de carnaval ! 
 

N’ayant pas pu assister à la rencontre en direct, je me suis farci cette parodie de football de minuit à deux heures du matin. J’aurais mieux fait de regarder le résultat sur Purple Dynamite et aller me coucher. J’aurais encore pu imaginer un manque de réussite ou un Mouscron phénoménal galvanisé par sa soif de maintien en D1. Que nenni ! Je me suis tapé le match en entier et je n’ai même pas eu la chance de m’endormir malgré la piètre qualité du spectacle.

Toute équipe, aussi talentueuse soit-elle, connaît des moments plus difficiles, des passages à vide. Même le Barca s’est ramassé un 4-0 bien tassé il y a quelques mois à Bilbao, mais comme on dit en bon belge, « trop is te veel » ! Cela me rappelle la dream team du Sporting des années septante. Cette équipe, qui comptait dans ses rangs des joueurs exceptionnels et qui était une des meilleures d’Europe, allait se faire battre le dimanche (la plupart des matchs se déroulaient le dimanche après-midi à cette époque) par des clubs qui avaient pour nom Beringen, Berchem, Winterslag ou La Louvière après avoir éliminé un ténor européen le mercredi. C’était inexplicable au niveau du talent pur, mais on savait que les stars de l’époque n’arrivaient pas à afficher la même motivation face aux « petits » du championnat que devant les « grands » d’Europe. N’est-ce pas Raymond Goethals qui affirmait que lors des grandes soirées européennes, Robby Rensenbrink revêtait son smoking de gala, mais qu’il était incapable d’enfiler un bleu de travail. L’immense différence, c’est que cette équipe, qui rivalisait avec les meilleures formations européennes, était capable de battre la Juventus, le Barca, Liverpool ou le Bayern et qu’elle gagnait des coupes d’Europe. Les exceptionnels résultats européens atténuèrent à l’époque l’absence de titre durant … sept ans, entre 1974 et 1981. Si Robby demeure le plus magnifique joueur qu’Anderlecht ait connu dans ses rangs, n’oublions pas qu’il n’a gagné que deux championnats en neuf ans passés chez les Mauves.

Cette époque remonte à une quarantaine d’années et aujourd’hui, nous savons pertinemment bien qu’arriver un huitième de finale de l’Europa league constitue un authentique exploit et que passer en quart de finale relève quelque peu de l’utopie. Les temps ont changé et l’on doit se consoler par la conquête d’un titre national sur deux. Dans ce contexte, il est inadmissible, déplorable et scandaleux de se faire battre à Waasland et au RMP. A fortiori lorsque l’on est dans le sprint final avant les playoffs et que l’on est déjà distancé par Gand et par Bruges.
Ce n’est pas la défaite qui est insupportable, c’est la qualité horrible du jeu proposé. Quand on a l’impression que Bram Nuytinck est le meilleur anderlechtois sur le terrain, il y a un problème. Il y a quand même, une fois de plus, des décisions difficilement compréhensibles. Certes, ce ne sont ni Hasi ni Van Holsbeek ni Vanden Stock qui sont sur le terrain (quoique ce ne serait probablement pas pire !), mais qu’apporte réellement Büttner, pourquoi le « meilleur back droit brésilien » ne fait-il même pas partie de la sélection, comment interpréter l’entrée au jeu d’Ezekiel à deux minutes du coup de siffet final ? Il y a de nombreuses questions qui interpellent et qui resteront évidemment sans réponses.

Sincèrement, à l’heure actuelle, je n’ai même plus envie d’aller voir les playoffs, mais Anderlecht est le seul club qui ose les proposer dans la formule d’abonnement de la saison. C’est certes réaliste, mais également extrêmement présomptueux. Aucun autre club n’ose les inclure dans l’abonnement dès le début des hostilités.
Bien sûr, le Sporting sauvera peut-être sa saison grâce à des playoffs exceptionnels, mais il faudra jouer autrement et être capable de gagner à Bruges, Gand et probablement Sclessin, car je ne vois pas les Brugeois craquer en fin de parcours comme l’année dernière.
Il est temps d’aller porter un cierge à Saint-Guidon. Peut-être que le brave saint aura pitié de la pauvre phalange mauve.
 



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