Les "humeurs du Bomber"

OPINIONS Anderlecht et le Standard perdent des plumes dans un classico palpitant et passionnant

Ce qu’on peut retenir de la confrontation entre les deux meilleurs ennemis du championnat de Belgique, c’est que chaque formation aurait pu l’emporter et qu’en définitive, chacun en sort perdant.
 

En ne prenant qu’un seul point, le Standard n’est plus maître de son sort et sa participation aux playoffs 1 est sérieusement compromise. Quant au Sporting, il se retrouve à six unités de Bruges et de Gand et il serait vraiment opportun de ne plus perdre des plumes dans les deux derniers matchs de la phase classique du chamiponnat afin de ne pas se retrouver trop largués par les Blauw en Zwart et les Buffalos.

Chose devenue rare ces dernières années, la partie ne s’est pas déroulée dans un climat délétère et le spectacle était au rendez-vous. Ceci dit, l’atmosphère feutrée du Parc Astrid est moins propice à enflammer le stade (au propre comme au figuré) que le chaudron de Sclessin.
A la mi-temps, les Rouches méritaient incontestablement leur avance et un score de 1-4 aurait pu sanctionner encore davantage les errements de la défense mauve si les attaquants liégeois n’avaient pas galvaudé les caviars offerts par leurs adversaires. Comme souvent ces derniers mois, le Sporting allait montrer un tout autre visage à la reprise et puiser dans des ressources physiques que l’on n’imaginait pas après le difficile match à l’Olympiacos. Finalement, avec un brin de réussite, ce sont les Anderlechtois qui auraient raflé l’entièreté des points.

L’arbitrage de monsieur Vertenten peut être qualifié de bon dans son ensemble ; il a su gérer la partie en usant à la fois de fermeté et de psychologie. Un grand regret néanmoins, les deux penaltys non sifflés pour le Sporting ! En toute honnêteté, je pensais que la faute sur Bûttner avait été commise en dehors du rectangle et, dans le feu de l’action, je n’ai pas vu le hands d’Edmilson, mais le referee, lui, était nettement mieux placé et aurait dû prendre les décisions qui s’imposaient. Certes, avec Anderlecht, un penalty est loin d’être synonyme de but, mais ce n’est pas une raison pour omettre de siffler. Et je ne peux m’empêcher d’imaginer les torrents de lamentations qui auraient été déversés en bord de Meuse si c’est le Standard qui avait été floué de la sorte.

A propos d’arbitrage, justement, j’étais heureusement à 10.000 kilomètres de la Belgique la semaine dernière et, par bonheur, cela m'a évité de suivre le match à l’Olympiacos. Enorme paradoxe, je suis heureux d'avoir manqué une qualification héroïque, mais je pense que j’aurais particulièrement mal vécu la prestation honteuse du referee. Prendre des décisions à ce point scandaleuses n'ont que deux explications plausibles : soit l'arbitre a réellement été corrompu (ce qui serait gravissime) soit il était tétanisé par la pression que mettent les Grecs (joueurs, dirigeants, journalistes et ... supporters) et il n'osait pas prendre les décisions qui s'imposaient. Quelle que soit la raison, il n'a pas sa place à ce niveau et il a fallu une prestation homérique du RSCA pour sortir vainqueur du piège athénien.