“On est aussi passé par là, Besnik”

MARDI, 15 DÉCEMBRE 2015, 10:26 - La Panthère Mauve
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INTERVIEWS Besnik Hasi vit un moment difficile, critiqué de toutes parts, hué par une partie du public mauve, le coach anderlechtois trouve pourtant des défenseurs parmi les anciens entraîneurs du Sporting. Ils ne sont pas vraiment tendres avec le public du Parc Astrid.

Aimé Antheunis, Hugo Broos, Ariel JAcobs et Franky Vercauteren n’ont pas compris et prennent unanimement la défense de leur jeune successeur.

Jacobs : “De tels supporters, on n’en trouve qu’à Anderlecht”

“Si le coach n’a plus le droit de faire les changements qu’il juge bons, il faut le dire. Les supporters sont à la fois la force et la faiblesse du Sporting. Ils sont très exigeants et ce n’est pas simple pour un coach ou la direction. La pression mise est énorme. J’ai connu pas mal d’autres clubs dans ma carrière, mais il n’y a qu’à Anderlecht où les fans sont comme ça. Je me souviens particulièrement d’un match contre Lyon au Parc Astrid où j’avais été copieusement sifflé. Ce ne sont pas des moments faciles, mais ça fait partie du job. Connaissant Besnik, il ne va pas se chercher un petit coin pour aller pleurer. Il doit par contre être dans l’incompréhension par rapport à ces réactions. Ce qu’il doit faire maintenant, c’est resté concentré devant son groupe et se focaliser sur le prochain match, pas tout le reste. Il ne doit pas oublier que les supporters qui l’ont sifflé dimanche seront les premiers à sauter de joie si Anderlecht gagne à Bruges dimanche…”

Broos : "les fans m'ont fait très mal"

 “J’avais été champion, et trois mois plus tard, j’étais la tête de Turc. C’est facile de tirer sur le coach et pas sur les joueurs ou sur les gens qui achètent les joueurs. Ce n’est pas honnête. On se sent impuissant et seul. Quand on est un produit de la maison, on a peut-être un tout petit peu de crédit en plus qu’un autre. Mais pas beaucoup. Finalement, vous êtes jugé sur les résultats. Et encore : il faut qu’ils soient obtenus avec du beau football. La direction doit soutenir ouvertement son coach, comme elle a fait avec Jacobs et Vercauteren… mais pas avec moi. Hasi a une équipe jeune. Un Tielemans ou même un Praet ne sont pas encore constants. Il faut en tenir compte. Mais allez expliquer cela au public…”

Anthuenis : "Le plus facile, c’est de s’attaquer au coach"

Le 14 octobre 2000, Aimé Anthuenis s’était fait siffler bien plus que Besnik Hasi. Il avait sorti Stoica, 21 minutes après sa montée au jeu.

“Stoica était le chouchou du public comme Suarez maintenant”, se souvient Anthuenis. “Mais contrairement à Suarez, Monsieur Stoica n’avait pas envie. Les sifflets ne m’ont pas dérangé du tout, parce qu’on a battu Gand dans ce match (2-1). Et trois jours plus tard, j’étais Dieu parce que nous avons écrasé Kiev (4-2, après un but de Stoica).
Un coach ne doit pas tenir compte des noms. C’était quand même son droit de faire monter Nuytinck ? Le plus facile, c’est de s’attaquer au coach.”

Vercauteren : "Pendant le match, le public est là pour supporter”

"Le public qui siffle, j’ai connu ça comme joueur et comme entraîneur. Cela ne se fait pas ! Pendant le match, les supporters sont là pour supporter, pas pour critiquer. Ceux-ci doivent rester positifs et avant tout soutenir leur équipe, dont l’entraîneur fait partie, jusqu’à la fin du match. Je peux comprendre la déception et la réaction du public quand le match est terminé… Mais ce genre de  situation ne met pas l’entraîneur ni l’équipe dans les meilleures conditions pour la suite non plus.”



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