Suarez : " Je suis très heureux ! "

INTERVIEWS Matias Suarez a beaucoup travaillé pour revenir à son meilleur niveau, ce but inscrit contre OHL en est la récompense et le moral du joueur s’en trouve gonflé à bloc. Nicolas Frutos a été d’une bonne aide dans le moral retrouvé de l’Argentin.


"Je suis très heureux, car j’ai beaucoup travaillé pour revenir. Mais je suis aussi content pour le coach, qui a continué à croire en moi. Mais attention, ce n’est qu’un match, et je sais que je peux encore apporter davantage. Ce but, c’était un énorme soulagement. J’attendais quand même ça depuis 14 mois ! Il change tout au niveau de la confiance. Après ce but, je voulais à chaque fois que la balle me parvienne" déclare l’attaquant mauve.

"Lors du match contre Courtrai, je ne me sentais pas encore bien, car je n’avais pas beaucoup joué. Mais ce match contre OHL a tout changé. La pression a disparu. Je m’étais mis moi-même beaucoup trop de pression. Je ne parvenais plus à marquer et à reproduire mes prestations d’antan, et ça jouait dans ma tête. A un moment, toute ma confiance était partie. Ma plus grande frustration, c’est que ma tête voulait faire certaines choses, mais mes jambes ne suivaient pas. Je n’y comprenais rien. Mais, depuis dimanche, je suis un nouveau joueur. Je ne touchais pas un ballon, je me sentais perdu sur le terrain. Personne n’avait été bon, mais certainement pas moi. Après ça, j’ai eu du mal à dormir. Mais les jours suivants, je me suis remis au travail. Je m’entraîne en plus à part des autres. J’ai installé une petite salle de fitness à la maison. Dimanche, après avoir joué tout le match, je suis encore allé courir à 22h. Avant, après l’entraînement, je rentrais et je me mettais dans mon divan devant la télévision" ajoute-t-il.

"Pour faire le bilan. Le docteur Cugat m’a dit que mon genou était en ordre et que je pouvais oublier que j’avais été blessé. Miki, le kiné, m’a dit que j’allais pouvoir à nouveau profiter du football comme avant. Le docteur Cugat a sauvé ma carrière. Le club et Cugat ont travaillé ensemble à ma revalidation. Les muscles autour de mon genou sont désormais plus solides qu’avant. Selon mon kiné, j’ai reçu un nouveau genou. J’ai changé mes habitudes alimentaires. En Argentine, je n’avais jamais mangé de poisson. Maintenant, j’en mange beaucoup, surtout du saumon. Quand j’ai gagné le Soulier d’Or en 2011, je pesais 81 kilos. Aujourd’hui, je suis à 73 kilos, mon poids de forme" poursuit-t-il.

"Nicolas Frutos m’a énormément aidé. Je me reconnais en lui, car il a aussi été longtemps blessé. On en a parlé. Il m’a dit que je ne devais pas arrêter comme lui, que je devais profiter ! Personne ne me connaît mieux que lui. Il me connaît même mieux que ma femme. J’ai encore du travail, pour donner davantage à Anderlecht et pour offrir du plaisir aux supporters comme avant. Dimanche, leur réaction à mon but était superbe. Mais ils scandaient aussi mon nom quand j’étais mauvais. Plus que jamais, Anderlecht est ma maison. Mais il y a encore du boulot. Dimanche, j’ai eu des crampes. Je dois encore travailler ma vitesse. J’espère être totalement prêt en janvier. J’ai déjà bien récupéré de dimanche. C’est au coach de décider, mais je serai prêt à débuter en Coupe et dimanche à Genk. Je me sens tellement bien dans ma tête que ça compense le retard physique. Vous savez ce qu’est mon plus grand rêve ? Fêter le titre en fin de saison, en étant sur le terrain. Voir tous ces visages heureux, ce serait la plus belle des récompenses pour le travail accompli" conclut le joueur.