Proto: “C’est très frustrant”

Silvio Proto a empêché Anderlecht de prendre une correction, mais il était tout de même dégoûté après le match

Si Anderlecht a évité de prendre une correction dans les chiffres, il le doit surtout à Silvio Proto.

Silvio, vous avez tout fait pour retarder l’échéance…

”J’ai fait mon boulot. J’ai pourtant vécu un match très frustrant. Sur le premier but, je suis persuadé qu’il y a hors-jeu. Et sur le second, j’arrive à toucher le ballon mais il a tout de même terminé au fond. Mais il faut reconnaître que le Zénith était beaucoup plus fort. Il y a deux classes de différence entre eux et nous…”

Votre défense a joué très haut. N’était-ce pas très risqué ?

“Non… à condition que tout le monde assure la couverture de ses équipiers, ce qui n’a pas toujours été le cas durant cette partie. Parfois, un joueur annulait le hors-jeu. Et pour que cela fonctionne, il fallait aussi mettre la pression dans l’entrejeu. Leurs joueurs pouvaient trop facilement délivrer des passes dans le dos de notre défense. Mais bon, je ne veux accabler personne : on gagne ensemble, on perd ensemble.”

Vous êtes tout de même revenus à 2-1 en fin de match…

“Nous étions alors complètement relancés et j’y ai vraiment cru. Il suffisait qu’un seul ballon tombe bien pour qu’on prenne ce point. Au lieu de ça, on a pris ce troisième but beaucoup trop vite…”

Les conditions de jeu ont-elles eu une influence sur le résultat ?

“Je ne pense pas. En tout cas, en première mi-temps, il faisait caillant. Mes orteils étaient frigorifiés. Et comme le terrain commençait à geler, c’était très difficile pour les appuis. Quand on tombait, cela faisait vraiment mal. Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie !”

Quelles sont désormais les chances de qualification d’Anderlecht ?

“Je reste malgré tout assez optimiste : on a 50 % de chances de passer. Le Zénith d’aujourd’hui s’imposerait aussi à Athènes. Mais la victoire de l’AEK à Split ce soir me fait vraiment râler. On peut avoir des regrets : à Split et à Athènes, nous avons raté énormément d’occasions…”