Les "humeurs du Bomber"

OPINIONS Allez Michel, chante avec nous !
La magnifique victoire contre Bruges ponctue une semaine exceptionnelle durant laquelle Anderlecht s’est réconcilié avec ses supporters.

Cela faisait longtemps que l’on avait plus vécu pareil événement : une victoire plantureuse sur le terrain d’une équipe généralement intraitable sur ses terres, un succès face à une excellente formation anglaise et, pour couronner le tout, le gain du « topper » contre le FC Brugge.

On retrouve enfin un Sporting conquérant et ambitieux sur le terrain et … les résultats suivent. Certes, les choses auraient pu tourner autrement, en particulier contre Tottenham. Pour être honnête, à 0-1 après trois minutes de jeu, j’ai vu réapparaître le spectre de Dortmund ou du PSG, mais heureusement Super Guillaume a rétabli l’égalité au score rapidement. Celui-là, plutôt que de le laisser partir en janvier, la direction ferait bien de lui proposer un beau contrat pour qu’il reste encore en mauve durant quelques années. C’est un clubman qui a souvent marqué des buts décisifs dans toutes les compétitions. Souvenez-vous de la finale de la coupe de Belgique face à Gand en 2008, Anderlecht l’avait emporté par 3-2 et Gillet avait marqué le goal de la victoire.
Un autre gars qui est littéralement en train de casser la baraque, c’est Okaka. Influencé par ce que la presse affirmait en le comparant au fantasque Balotelli, j’appréhendais, comme bon nombre de supporters, l’arrivée de l’Italo-nigérian. Deux mois plus tard, Stefano est déjà devenu la coqueluche du public. Il n’aura jamais l’élégance sur le terrain d’un Robby Rensenbrink, mais il me rappelle Nicolas Frutos. Si Mitrovic exaspérait par l’impression qu’il donnait de ne pas toujours mouiller son maillot, Okaka affiche une détermination et un engagement physique qui a conquis le public du Parc.

Par contre, il y a un personnage dont j’ai vraiment apprécié les qualités comme joueur, dans un premier temps, comme entraineur, dans un second, c’est Michel Preud’homme. Après avoir été un gardien exceptionnel, il s’est révélé être un excellent coach et j’espérais le voir un jour débarquer à Anderlecht. Mais à force de jouer les Calimero, d’être mauvais perdant et de se comporter de manière scandaleuse vis-à-vis des arbitres et des adversaires, l’homme m’a profondément déçu et je ne supporte plus de voir ses gesticulations le long du terrain. Par son discours et son comportement, il insuffle un mauvais esprit et est souvent à l’origine du pourrissement d’un match. Il était juste en face de moi ce dimanche et j’ai eu tout le loisir d’observer la pression qu’il met sur l’arbitrage. A propos d’arbitrage, monsieur Delferière  a eu fort à faire ce weekend. L’objectivité force à reconnaitre que Deschacht aurait pu prendre une deuxième carte jaune lorsqu’il a mis sa main dans le visage de Vazquez, mais la réaction de l’Espagnol fut totalement excessive et inadmissible et il aurait dû être exclu trois fois plutôt qu’une pour son attitude. J’aurais aimé voir comment Serge Gumienny aurait géré l’affaire.

Allez, soyons positifs et optimistes pour l’avenir, même si, en football, tout peut changer très rapidement. A un de mes amis qui m’envoyait un SMS pour célébrer la victoire face à Tottenham, j’ai répondu que c’était d’autant plus râlant d’avoir été battu à Qarabag. Il m’a immédiatement renvoyé un message m’invitant à cesser de râler et de profiter de cette magnifique victoire.
Une analyse similaire peut se faire en championnat, Anderlecht est enfin premier, mais il aurait pu creuser nettement plus  l’écart avec les autres clubs.
Mais bon, je vais suivre son conseil. Faisons la fête, profitons de l’instant présent, réjouissons-nous simplement de ces deux succès face à des adversaires valeureux. Et puis communiquons notre bonheur à ceux qui nous entourent. 
Allez Michel, saute, danse et chante avec nous !