Kara : " Je suis dans un club de top niveau ! "

SAMEDI, 24 OCTOBRE 2015, 08:01 - demoniaccrow
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INTERVIEWS Kara Mbodj a refusé jusqu’ici de donner une interview au journaliste depuis son arrivée à Anderlecht, la raison est simple : il voulait avant tout se montrer sur le terrain car c’est la qu’un joueur de football doit s’exprimer en premier lieu.


"Je voulais parler après avoir commencé à me montrer sur le terrain car c’est d’abord là qu’on s’exprime. Dans la vie de tous les jours, je suis un gars très cool mais sur la pelouse, c’est là où je fais vivre toute ma famille et je donne tout. Pepe du Real Madrid est un dur et c’est un gagneur. Il ne monte pas sur un terrain pour rigoler mais pour prendre la victoire. C’est aussi mon d’état d’esprit. Je vois parfois des attaquants qui essaient de m’éviter mais ont ils peur de moi? Moi, je fais juste mon boulot sans blesser personne. La défense progresse dans son ensemble. On fait encore trop peu de clean sheet mais ça va devenir plus régulier, j’en suis certain. Personnellement, je dois dire que j’ai été formidablement bien accueilli par tout le club. C’est facile de t’intégrer dans ces conditions" déclare le défenseur mauve.

"Je suis dans un club de top niveau, je joue pour gagner des titres et je dispute la Coupe d’Europe. J’avais effectivement des possibilités en Angleterre mais je ne voulais pas aller dans un club qui avait une possibilité de chuter en D2 la saison d’après. J’étais au Sénégal après la Can. Je savais qu’il y avait des négociations pour le transfert mais j’allais reprendre l’avion pour rentrer à Genk. Puis mon agent m’a appelé pour me dire de rester car j’allais signer avec West Ham. J’avais déjà un accord pour mon contrat et je pensais me diriger vers Londres. Mais au dernier moment, cela a capoté car Genk ne voulait plus me laisser partir. J’ai pris ça comme un signe du destin; c’est que je ne devais pas partir. Et maintenant, je suis super bien à Anderlecht" ajoute-t-il.

"J’ai été formé au Sénégal dans une académie qui appartient à Patrick Vieira. Il avait un jour glissé mon nom à Arsène Wenger, son ancien coach, et des recruteurs d’Arsenal étaient venus me voir quand je jouais en Norvège. Rien de plus. C’est la meilleure académie d’Afrique en ce moment. C’est très difficile d’y entrer. Il y a des milliers de Sénégalais qui essaient. J’ai été repéré lors d’un petit tournoi et j’ai pu obtenir un test de deux mois là-bas. Finalement, j’y suis resté cinq ans et je suis devenu le premier international à sortir de cette académie. J’avais une grande volonté de réussir car j’étais le seul à pouvoir sortir ma famille de la misère. Tout a basculé à mes quinze ans quand mon père est décédé après une maladie. J’étais très proche de lui et j’ai eu du mal à m’en remettre. Quand je me suis repris en main, j’ai décidé d’arrêter l’école et de tout miser sur le foot pour aider ma famille. Quand j’ai expliqué ça à ma mère, elle ne m’a plus parlé pendant deux mois. Mais je voyais mon grand frère qui avait tous les diplômes et qui ne trouvait pas de travail. Il fallait faire quelque chose et elle a vu que c’était le bon choix quand j’ai signé en Norvège en 2010" poursuit-t-il.

"J’aurais pu signer à Gand avant d’aller en Norvège, tout se passait bien. Je pensais que j’allais signer. J’avais même passé mes tests médicaux. Puis, subitement, mon agent m’a expliqué qu’on ne voulait finalement plus de moi. Je voulais une explication et j’ai demandé à voir Monsieur Louwagie qui était dans l’hôtel où je logeais. J’ai demandé à la réception de le prévenir que je voulais lui parler. Le temps que je descende de ma chambre, il n’était plus là. Le maître d’hôtel m’a expliqué que dès qu’il lui avait dit que je voulais le voir, il était parti. Je suis rentré au Sénégal et j’ai signé en Norvège deux mois plus tard. Je sais qu’ils le regrettent. Quand j’ai signé à Genk, le premier match que je suis allé voir dans un stade, c’était Anderlecht-Gand. Monsieur Louwagie m’a vu et a dit à Mogi Bayat: Lui, j’ai failli le faire signer. J’ai répondu: Vous le regrettez maintenant et je ne signerai jamais de ma vie chez vous" conclut le joueur.



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