Proto : " Tout le monde est contre Anderlecht ! "

INTERVIEWS Lors de la rencontre contre Malines, Silvio Proto a été chahuté par une partie des supporters, il n’a pas accepté les insultes dont il a été l’objet à la fin de la rencontre. L’incident fut vite clos avec des excuses du supporter envers le gardien.


"Je suis le premier à reconnaître une erreur, j’en avais commis une à Qarabag, mais quand on m’insulte alors que je n’ai rien à me reprocher, je n’accepte pas. Cet homme s’est excusé par après, l’affaire est close pour moi. Et je comprends que les fans se focalisent sur les anciens. Mais il y a des limites. Non, ma famille n’a pas eu peur. Ma femme en a même ri. Concernant le rassemblement de supporters à Neerpede, il n’y a pas eu d’incidents. Tout s’est passé dans le calme et avec de la politesse. À Anderlecht, on est habitués à être sifflés quand on perd. Et quand on ne gagne pas deux matches de suite, c’est la crise" déclare le portier mauve.

"Je ne suis plus concerné par les Diables Rouges. Il y a des jeunes qui sont là pour prendre leur place. Qu’est-ce que je peux aller faire là à 32 ans ? Je reste disponible, je ne peux pas refuser une sélection, mais je n’y crois pas. Si j’ai 1 % de chance d’y aller ? Il y aura toujours un petit jeune qui sera là. Si je suis meilleur que certains autres ? Même si c’est le cas, il faut être malin et ne pas répondre. Courtois est le joueur le plus important de tout le noyau. Il a fait un arrêt important dans chaque match. Et Mignolet ? Je préfère être à ma place qu’à la sienne. Il a d’énormes qualités, mais c’est Courtois qui jouera tout" ajoute-t-il.

"C’est normal que nos attaquants doutent. Même Drogba douterait après tant d’occasions ratées. Dès qu’ils vont marquer un but, ils seront libérés. Il suffit qu’ils marquent en effleurant le ballon des cheveux pour qu’ils soient lancés. J’arrête le penalty de Perbet à Charleroi, mais le ballon lui revient sur la tête. Et contre Malines, Kara a un malheureux réflexe à cause duquel il marque contre son camp du bout du nez. Sinon, on aurait gardé le zéro pendant sept matches. Tout le monde nous attend au tournant. Tout le monde est contre Anderlecht. Quand on entend : Ils gagnent des millions et ils ne savent pas marquer un penalty ou Suarez ne doit pas se plaindre de ses blessures, il gagne bien sa vie, je peux vous dire que l’argent ne rend pas heureux. C’est difficile à croire pour quelqu’un qui n’est pas footballeur, mais quand on est blessé et qu’on ne se sent pas bien dans sa peau, l’argent ne sert à rien. On peut le dépenser, mais ce n’est pas ainsi que tu retrouves le bonheur. Ton bonheur, c’est ta santé et celui de tes proches" poursuit-t-il.

"On est au pied du mur à Zulte Waregem et on doit gagner contre Tottenham. Même si dans le championnat, rien n’est fait. Moi, je ne partage pas l’avis de ceux qui disent que Gand domine notre D1. Ostende est l’équipe en forme. Gand a été plus impressionnant en Coupe d’Europe. Et le Standard et Bruges ? Vous savez, je n’aime pas parler de nos adversaires. Vous ne rentrez quand même pas non plus chez le voisin pour voir si sa femme cuisine bien ? Une chose est sûre : Anderlecht revient toujours. On a une moyenne d’un titre tous les deux ans. On est donc obligés d’être champions. Je ne m’inquiète pas. Je préfère créer beaucoup d’occasions mais connaître des difficultés à marquer que de n’avoir qu’une occasion et gagner par 1-0. En tout cas, je ne changerais rien à notre système de jeu" conclut le joueur.