Kanu : “Je ne suis pas le clone de Jelle Van Damme”

Décisif contre Bruges, le Brésilien a pourtant encore du mal à convaincre…

Il est capable du meilleur... et du pire. Kanu n’est pas brésilien pour rien : très doué – tous ses entraîneurs s’accordent à le dire –, il ne parvient pas à se débarrasser d’une certaine forme de nonchalance...

Ce constat a encore pu être posé dimanche soir, contre Bruges. Kanu a perdu plusieurs ballons et manqué quelques frappes, mais il a surtout fait la différence en délivrant deux assists , dont une passe très bien calibrée pour Lukaku.

“En début de match, je n’étais pas bon” , nous confie le Brésilien. “Heureusement, j’ai ensuite réussi à tourner le bouton, comme le prouvent mes deux assists. En seconde période, je pense avoir aidé l’équipe à jouer davantage vers l’avant. Mais c’est clair que je peux faire mieux que ça...”

La prestation de Kanu l’aidera-t-il à enfin redresser la tête ? Lors des dernières semaines, le médian de 23 ans n’avait pas répondu aux attentes, ce qui avait suscité de vives critiques à son égard. Il a préféré ne pas y prêter attention. “Moi, je sais que je suis sur la bonne voie. Je progresse. Ceux que j’écoute, ce sont mes équipiers et l’entraîneur.”

Ariël Jacobs parle beaucoup à Kanu : il sait que son joueur en a besoin pour devenir plus constant. Car son principal défaut, c’est bien l’irrégularité. À lui de rapidement corriger le tir, car il y a des places à prendre en ce moment...

“Il nous manque pas mal de joueurs, et non des moindres. On ne remplace pas Biglia ou Boussoufa en claquant des doigts... Il faudra donc du temps.”

La direction anderlechtoise voyait en Kanu le remplaçant de Jelle Van Damme. Dans les prochaines semaines, elle va savoir si le Brésilien a les épaules assez larges.

“Je suis prêt pour assumer le rôle de Van Damme, mais j’ai d’autres qualités que lui. Je ne suis pas son clone ! Et j’ai encore pas mal de progrès à faire pour égaler son niveau.” Si Kanu veut imiter Jelle, c’est pour devenir titulaire à Anderlecht, pas pour échouer sur le banc d’un modeste club à l’étranger...