“Frankie exigeant, Ariël psychologue”

Adjoint au Sporting depuis 10 ans et ayant côtoyé les derniers T1 de celui-ci, Daniel Renders compare Vercauteren et Jacobs

Depuis l’an 2000, Daniel Renders fréquente au titre d’employé le stade Vanden Stock. Il collabora avec Aimé Anthuenis et Hugo Broos avant de devenir le bras droit successivement de Frankie Vercauteren et Ariël Jacobs. “Deux coaches de très haut niveau parfaitement conscients de ce que je pouvais leur apporter; j’ai vraiment eu beaucoup chance d’être au bon endroit au bon moment !”

Présentés comme des amis avant d’être des collègues au moment de la nomination de Jacobs comme adjoint de Vercauteren en 2007, les coaches d’Anderlecht et de Genk n’entretiennent plus la moindre relation .

Une situation difficile à vivre sur le plan humain pour Daniel Renders. “Je considère toujours Frankie comme un ami de très longue date mais nous n’avons plus le moindre contact. J’en suis quelque part malheureux car je n’en connais pas les raisons, même si je sais qu’il ne m’en veut pas personnellement.”

Vercauteren-Renders, Renders-Vercauteren : une histoire qui remonte très loin. “Il était un exemple pour moi dès le plus jeune âge puisque j’évoluais au poste de demi-gauche au Daring. Lors des derbys, nous le craignions; c’était la vedette nationale chez les jeunes ! Quelques années plus tard, nos routes se sont à nouveau croisées. Via son magasin de sports à Jette, il était sponsor du Scup où j’entraînais les juniors. À ma demande, il venait une fois par semaine sur le terrain avec nous et nous abreuvait de conseils. Tout au long de nos carrières, on s’est mutuellement aidé. Je l’ai convié à Wetteren et à l’Union quand j’y travaillais. Il m’a renvoyé l’ascenseur à Malines lorsqu’il dirigeait l’école des jeunes. La cerise sur le gâteau vint avec notre collaboration en ligne directe à Anderlecht. Un rêve pour moi, le Molenbeekois au cœur peint de rouge et noir mais qui posséda un abonnement à Anderlecht pour supporter le Frankie Vercauteren joueur.”

Qui donc est mieux placé pour comparer les méthodes de l’ancien et de l’actuel mentor du Sporting ? Personne sans doute. “La méthode Vercauteren ? Le travail, la discipline et l’exigence à tous les niveaux du club. Tout le monde doit rester sur ses gardes avec lui. Ancienne star de l’équipe, il connaissait le Sporting comme sa poche et savait comment le faire fonctionner. À ses yeux, pour réussir, il n’existait qu’une seule porte à franchir. Formateur de talent, il en fit voir de toutes les couleurs à de nombreux éléments prometteurs, pour leur bien ! Homme intelligent, il tire toujours les conclusions de toutes ses expériences. S’il n’avait pas réussi via le football, il aurait tracé une autre voie fructifiante dans la mesure où c’était un très bon élève.”

Le fidèle adjoint anderlechtois tire également un portrait élogieux de son chef actuel. “Ariël est un grand connaisseur qui est au contact du plus haut niveau depuis tellement d’années. Méticuleux, il vit le foot du matin au soir. Neutre en toutes circonstances, ce grand psychologue réfléchit toujours, imagine tous les scénarios. Il n’a pas son pareil pour rassurer un groupe et donner confiance à chaque individu qui le compose.”