Jelle Van Damme, la priorité

À gauche, Jacobs n’a d’ailleurs pas d’autres options que Lecjaks

Cela fait sept ans qu’on se moque d’Olivier Deschacht. Pieds carrés, pas de pied droit, pas le style d’Anderlecht, nul à la construction. Mais maintenant qu’il va louper la moitié de la saison à cause de sa première blessure grave, Anderlecht a un immense problème : il n’y a pas d’alternative pour le capitaine des Mauves.

Correction : sur base des 120 pitoyables minutes au Tivoli, il n’y a pas d’alternative. En effet, il serait injuste de griller Jan Lecjaks après un seul match. L’international Espoir a bel et bien des qualités. Il le démontre à l’entraînement, et – hormis son autobut –, il en a fourni la preuve au Partizan Belgrade.

Est-ce que c’est ce but contre son camp, qui a finalement coûté quinze millions à Anderlecht, qui lui trotte encore dans la tête ? Selon ses amis du vestiaire, ce n’est pas le cas. Il a assez bien digéré et relativisé cet accident, qui a fait le tour du monde sur www.youtube.com. Lecjaks mérite donc une seconde chance.

À gauche, Jacobs n’a d’ailleurs pas d’autres options que lui. Christophe Diandy n’est pas prêt. Dans le pire des cas, il faudrait déjà faire reculer Kanu d’un cran. Une chose est sûre : Franky Vercauteren va demander à ses joueurs de multiplier les attaques via le flanc droit de Genk.

Et si Lecjaks se troue lors de son prochain match ? Là, Anderlecht ne pourra rien faire d’autre que de faire revenir Jelle Van Damme cet hiver, quel que soit le prix (de location et de salaire). Sinon, la saison risque d’être finie quand Deschacht sera de retour. Et puisque Van Damme a ajouté un nouveau chapitre noir à son cauchemar à Wolverhampton – remplacé à la mi-temps à Chelsea –, les deux parties ont tout à gagner en se remariant.