Van Holsbeeck : " Un joueur a des droits mais également certaines obli

INTERVIEWS Herman Van Holsbeeck a donné une conférence de presse hier sur les coups de 11h pour donner son point vue et celui d’Anderlecht sur la sortie médiatique tapageuse d’Anthony Vanden Borre.


"Ceci est un jour noir pour Anderlecht. Je suis personnellement très abattu. Cette affaire n’a que des perdants. J’étais fier de ce que nous avions réalisé avec lui. C’était une belle histoire. Il était un enfant du club. Maintenant, je dois dire qu’on a échoué. Mais je vous assure qu’on va en sortir plus fort. C’était fantastique de travailler avec Anthony quand il gagnait 1.500 euros par mois. Un couple s’occupait 24 heures sur 24 de lui. Il a bossé comme un fou pour revenir. Quand il a commencé à gagner des centaines de milliers d’euros par an, il a eu de nouveaux amis et il a perdu le droit chemin" déclare le manager mauve.

"Je ne vais pas raconter toute la cuisine interne. Mais quand vous devez rentrer un article et vous disparaissez pendant trois jours, il y a un problème, non ? Il faudrait vraiment quelqu’un qui rentre dans sa vie quotidienne, qui ouvre son courrier, qui le fait manger à 19h au lieu de 2h du matin" ajoute-t-il.

"Un joueur a des droits mais également certaines obligations. Quand on lui donne plus qu’on ne reçoit, il faut dire stop, c’est fini. Vous avez aussi des enfants. Ils peuvent commettre une ou deux grosses erreurs. Mais quand votre enfant de 27 ans ne change pas, vous fermez la porte. Je sais que les supporters vont nous huer dimanche et que Vanden Borre va se faire applaudir, c’est ce qu’il recherche, mais je suis prêt à encaisser les critiques. Et on verra où tu seras dans six mois ou un an, Anthony. Le plus important, c’est le club. Nous avons commis peu d’erreurs dans ce dossier. Je sais bien qu’on a très mal joué à Ostende. C’était la catastrophe. Quelqu’un du club a été si malin de donner mon adresse mail à des supporters. Je sens que le ton des mails monte" poursuit-t-il.

"Il s’est complètement mis à l’écart du groupe. Je peux vous dire que si on me traite de tapette, je ferai tout pour montrer de quoi je suis capable lors du match suivant. Pourtant, il était important dans le groupe. Il osait dire ce que personne n’osait. Mais quand il y a des problèmes quasi quotidiens, il faut réagir. Chaque joueur a sa propre personnalité. Je comprends qu’ils soient plus occupés avec leurs propres prestations qu’avec de tels problèmes. Mais si on avait eu une grande personnalité dans le vestiaire, l’affaire Vanden Borre aurait été résolue plus tôt. C’est l’une des raisons pour lesquelles on veut Boussoufa. Kara prend aussi ses responsabilités. Et on sent qu’Okaka a joué en Serie A " assure-t-il.

"S’il y a une erreur dans son interview, c’est bien cela. Il est venu dans mon bureau pour dire qu’il veut partir ! On était d’accord. On n’est pas le CPAS, on le paie trop pour cela. Mitrovic et Mbemba avaient l’embarras du choix. Pour lui, il n’y a rien" conclut le manager.