Première cape pour Legear chez les diables

Même s'il n'est monté qu'à la 80ème, Jonathan pensait avoir joué 25 minutes tellement il s'était bien amusé sur la pelouse d'Astana.


“Contre la Bulgarie, en match amical, j’étais resté tout le match sur le banc. Depuis lors, j’avais été rappelé chaque fois, mais j’avais des pépins physiques. J’ai dû renoncer deux fois. L’entraîneur a persévéré, et je l’en remercie. Je crois avoir été utile au Kazakhstan.”

Legear n’a pas toujours été chaud à l’idée de jouer en équipe nationale.

“Cette fois, j’ai retrouvé toute mon envie. C’est agréable d’évoluer dans ce groupe qui a un grand avenir. Je crois que je peux donner de la profondeur à cette équipe. Le football qu’on a pratiqué n’était pas le plus beau, mais dans des pays comme le Kazakhstan, le plus important est de s’imposer. Cela faisait trois ans qu’on n’avait plus gagné en déplacement” (NdlR : 0-1 en Azerbaidjan).

Le Kazakhstan est un des Petits Poucets du football européen. Il serait malsain d’être euphorique après un simple 0-2.

“D’accord, mais ils n’étaient vraiment pas si mauvais que cela, estime Jonathan Legear. On avait vu sur les vidéos que c’était une bonne équipe, même si ses joueurs sont inconnus. En première période, j’ai compté plusieurs occasions kazakhes.”

En fin de match, Legear s’est fait sonner les cloches par Vossen et Ogunjimi, qui étaient esseulés devant le but. Même Leekens n’a pas apprécié le manque de collectivité de Jona.

“Tout le monde sait que je ne suis pas un égoïste. Chaque fois que je sais donner une passe au lieu de tirer, je le fais. Le staff d’Anderlecht me dit souvent que je dois prendre plus ma chance. J’avais déjà dribblé deux adversaires. Si j’avais conclu cette action, on en aurait encore parlé longtemps. D’ailleurs, le score était déjà de 0-2. Le match était déjà plié. Leekens en a rigolé après le match.”

Mardi, la Belgique rencontre une équipe d’un autre niveau.

“L’Autriche a six points, après deux grosses victoires (NdlR : 2-0 contre le Kazakhstan et 3-0 contre l’Azerbaidjan). Tout le monde devra être à son top. Mais si l’envie de gagner est la même qu’au Kazakhstan, cela doit pouvoir aller. La fatigue ? Le staff en a tenu compte. Un exemple : on a reçu beaucoup de boissons de récupération. On sera prêts. Bien sûr que je veux débuter le match. Mais j’accepterai la décision de l’entraîneur.”

Source : La Dernière Heure